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Le débat linguistique s'invite à la table du restaurant Joe Beef

Après le Buonanotte, c’était au tour du restaurant Joe Beef situé sur la rue Notre-Dane, dans la Petite-Bourgogne, de pointer publiquement du doigt, le 23 février, le zèle de l’Office québécois de la langue française (OQLF).

Le cas du Buonanotte situé sur le boulevard Saint-Laurent a fait grand bruit. «Pasta», «calamari», «insalate»: trop de mots italiens sur le menu de ce resto italien. L’OQLF a concédé qu’il y avait eu «excès de zèle» de la part d’inspecteurs.

Dans le cas du Joe Beef, il semble que ce sont des éléments du décor qui posaient problème lors de la visite d’inspecteurs il y a quelques mois: un souvenir de l’Île-du-Prince-Édouard sur lequel on peut lire le mot «Exit» (sortie), un autre article accroché au mur sur lequel est écrit «Please leave this gate closed » (veuillez laisser cette barrière fermée).

Le restaurant n’a pas été menacé d’une amende et n’a pas eu de nouvelles de l’OQLF depuis, mais le propriétaire a confié à la Presse canadienne que cette visite lui avait «laissé un goût amer».

L’OQLF, qui n’a pas commenté cette affaire, a cependant convenu de réviser son processus de traitement des plaintes. Ne disposant pas d’un service de vérification interne permettant de mener à bien ce mandat, il se servira du gouvernement pour effectuer rapidement cette vérification.

«Le français est la langue commune au Québec et l’Office joue un rôle important pour s’assurer de la prédominance du français dans les différentes sphères de la vie collective. Malheureusement, certains résultats d’enquête prêtent le flanc, avec raison, à des critiques très sévères. Cela n’est pas souhaitable, ni pour les commerçants, ni pour le personnel de l’Office, ni pour les francophones ou les anglophones», a indiqué la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy.

Le ministère dispose d’une direction de vérification interne qui examinera le processus de traitement des plaintes au regard de la loi, de la réglementation et des mécanismes internes de l’OQLF.

L’Office traite environ 4000 plaintes annuellement et travaille avec plus de 6200 entreprises afin de généraliser l’utilisation du français dans l’ensemble de leurs activités. (A.D.)

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