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L’arrondissement dévoile son Plan d'action en matière d'inclusion de logements abordables dans les projets résidentiels

Le maire Benoit Dorais a présenté, le 6 juin, le Plan d’action en matière d’inclusion de logements abordables dans les projets résidentiels de l’arrondissement du Sud-Ouest.

L’arrondissement continue d’adhérer à la Stratégie d’inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels de la Ville de Montréal, laquelle prévoit l’intégration de 15% de logements sociaux et communautaires et de 15% de logements abordables dans les nouveaux projets immobiliers de plus de 200 logements. Mais l’administration du maire Dorais va encore plus loin avec cette politique en visant aussi les projets de moins de 200 logements.

«Qu’il s’agisse de projets dits de plein droit ou nécessitant des modifications réglementaires, tout projet immobilier ayant une composante résidentielle sera désormais assujetti au plan d’action, quel qu’en soit la taille», a annoncé M. Dorais.

Tout comme la stratégie de la Ville, il ne s’agit pas d’une mesure coercitive. Aucune obligation de la part des développeurs. Mais le Sud-Ouest connaît une très grande effervescence au plan de la construction résidentielle, particulièrement du côté de Griffintown. Et les promoteurs qui veulent faire des affaires dans l’arrondissement sont conscients de l’importance d’adhérer à la politique. «Un signal clair est lancé», a déclaré le maire pour qui le plan d’action constitue «une bible pour les promoteurs».

«Il est difficile pour une partie de la population de se loger à coût abordable, même raisonnable», a souligné Benoit Dorais. «Les familles modestes doivent trouver à se loger.» Mentionnant que l’arrondissement connaît un boum immobilier sans précédent, il a indiqué que son administration souhaitait avec ce plan en faire profiter une plus grande partie de la population. «Pour nous, ce n’est pas un vain mot, « inclusion »», a-t-il dit. «L’inclusion, c’est un pré-requis, un préalable, une condition au développement.»

Selon ce plan, l’arrondissement continuera de privilégier la production sur site des unités exigibles. La solution hors site pourra être considérée à certaines conditions. Si aucune des deux solutions n’est envisageable, une contribution au fonds de la Ville pour soutenir sa stratégie d’inclusion pourra être retenue.

«La contribution exigée du promoteur variera selon que les logements sociaux et communautaires seront construits sur site, hors site ou encore s’ils feront l’objet d’une contribution monétaire», a expliqué M. Dorais, précisant que la valeur des unités variera selon le quartier. «Selon où vous êtes dans l’arrondissement, développer coûte plus cher ou moins cher», a-t-il dit.

«Ce qui est vraiment privilégié, c’est la construction d’unités sur site», a insisté le maire. «Si c’est impossible pour toutes sortes de bonnes raisons, que ce soit hors site.» Quant à une contribution au fonds, ça doit être fait «en derniers recours», a-t-il exprimé. Ce fonds, l’arrondissement pourra essentiellement y puiser pour contribuer au financement d’unités d’habitation dans des projets, dont ceux pilotés par les groupes de ressources techniques, en recherche de financement.

Présentement, il y a dans le Sud-Ouest 1374 unités de logements sociaux à l’étude ou en négociation. Elles seront presque toutes construites sur site.

Réaction du POPIR

Reconnaissant qu’avec son plan le Sud-Ouest en fait plus que plusieurs autres arrondissements, le POPIR-Comité Logement estime toutefois que c’est encore insuffisant pour répondre aux besoins des ménages les plus démunis.

L’organisme soutient que l’activité immobilière «est surtout génératrice d’une spéculation sans précèdent qui nuit à toute une partie de la population» et que ce contexte nécessite avant tout la mise en réserves de sites – terrains ou bâtiments vacants – à des fins de logement social et/ou d’équipements communautaires.

Selon le POPIR, le boum immobilier «justifie plus que jamais l’urgence de ces réserves avant que les terrains ne soient plus du tout abordables.» De l’avis de Patricia Viannay, du comité logement, «le fonds de compensation ne suffira pas à acheter des terrains trop dispendieux mais bien à boucler des projets déjà dur à financer».

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