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Robert Poulin nous ouvre sa collection d’art contemporain

Dans le cadre de l’événement Collectionner, des passionnés d’art exposent leur collection personnelle dans le réseau Accès culture de la Ville de Montréal. Jusqu’au 27 mai, la maison de la culture Marie-Uguay nous propose une série d’œuvres d’art contemporain tirées de la collection de Robert Poulin.

L’art fait partie de la vie de Robert Poulin depuis toujours. Tout jeune, ses parents l’amenaient au musée. S’il s’intéresse à l’art comme spectateur depuis l’enfance, c’est aussi très tôt qu’il a voulu le pratiquer. «J’ai toujours dessiné», confie-t-il. «Un jour, j’ai décidé de devenir sculpteur». Ce qu’il a été pendant vingt ans.

Robert Poulin collectionne les œuvres d’art depuis une trentaine d’années. «Sérieusement depuis vingt, vingt-cinq ans», dit-il.

La première œuvre qu’il a achetée? Il y a si longtemps… Le collectionneur ne s’en souvient pas. «Une gravure, peut-être…», dit-il. Pas du genre à regarder dans le rétroviseur, Robert Poulin. Il regarde plutôt droit devant, toujours à la recherche de cette nouvelle toile qui le fera vibrer.

Une toile qui, c’est impératif, devra le bousculer. Pour lui, «il faut pousser son goût personnel. Être curieux. Ne pas se satisfaire de ce que l’on aime».

Et ses goûts changent, le menant ces temps-ci vers le «Low-Brow». En témoignent notamment les œuvres de Daniel Erban et Osvaldo Ramirez-Castillo.

Ce qui le satisfait particulièrement: être le premier à repérer un talent. «J’ai toujours aimé découvrir les artistes avant les autres, dit-il. Reconnaître le génie quand je le vois.»

En se procurant l’œuvre d’un artiste encore peu ou pas connu, mais dont le talent le promet déjà à un bel avenir, Robert Poulin considère poser «un acte politique». «Acheter une œuvre de son vivant, c’est l’aider à continuer», estime le collectionneur.

Autant Robert Poulin se passionne pour l’art, autant il éprouve un détachement face aux œuvres qu’il possède. Aucune pièce de sa collection n’est sacrée. Il est toujours prêt à vendre un tableau, ce qui lui procurera les fonds pour se procurer cette nouvelle perle qu’il vient de dénicher. «Vendre pour collectionner», dit-il. Pour Robert Poulin, «le plaisir est que les œuvres circulent. Développer de nouveaux collectionneurs. Donner le virus aux autres».

L’exposition peut être visitée de 13h à 19h les mardis et mercredis, de 13h à 18h le jeudi et de 13h à 17h du vendredi au dimanche. On pourra la visiter de 13h à 17h du 23 au 27 mai. La maison de la culture est située au 6052, boulevard Monk. Renseignements au 514 872-2044 et au www.ville.montreal.qc.ca/sud-ouest/marie-uguay.

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