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Le peintre Vince expose ses plus récentes oeuvres

Le peintre Vincent Beauchemin – alias Vince – exposera ses plus récentes œuvres du 31 janvier au 25 février à la galerie Zéphyr.

L’artiste de Pointe-Saint-Charles nous proposera des œuvres réalisées au cours des six derniers mois. On pourra admirer une dizaine de grands formats, des acryliques aussi bien que des dessins à l’encre.

Le style de Vince a accroché l’œil de l’auteur François Avard, qui l’a approché pour illustrer son livre, Avard Chronique, paru en 2008. Il possède une signature reconnaissable. Depuis 2004, il campe dans un environnement dépouillé ces personnages typiques aux visages énigmatiques. Que les yeux. Pas de bouche. Souriant? Triste? Heureux? Malheureux? Difficile de le dire. À chacun d’imaginer une histoire avec les éléments que nous communique l’artiste. «On doit se rabattre sur les yeux, sur le langage corporel», dit-il, soulignant que ses toiles ont «un côté bande dessinée».

Ses modèles, Vince les croque à leur insu depuis toujours dans les lieux publics. «La très grande majorité dans le métro», précise-t-il. L’endroit est propice pour saisir le type d’émotion qu’il recherche. Il privilégie les personnes seules perdues dans leurs pensées, qui dégagent un certain «état d’âme». Le peintre est naturellement attiré vers les plus jeunes, constatant que leur visage laisse davantage transpirer les émotions.

Cette veine, Vince n’a pas fini de l’explorer. La technique évolue, mais le cœur de ses tableaux – ses personnages – demeure le même. Depuis un an et demi, explique le peintre, «le trait est plus fin. Il y a un côté plus raffiné, plus défini. Avec le temps, les détails matériels sont atténués au profit du non-dit.» Mais il n’est pas près de tourner le dos à ces personnages. «J’ai l’impression d’en être encore au début», dit-il.

Les premiers pas

C’est à l’adolescence que Vince commence à éprouver un intérêt pour la peinture.

En secondaire 5, il s’inscrit à un cours d’arts plastiques. «Je trouvais ça intéressant, sans avoir une passion», dit-il. Au collégial, il décide de poursuivre ses études en arts. «Mais je n’ai pas aimé ça», dit-il. Assez rapidement, il bifurque vers l’administration. Sauf que l’intérêt pour les arts est toujours présent. Si bien qu’il s’inscrit en arts visuels à l’Université du Québec à Montréal. «Plus intéressant», confie le peintre.

Tout en menant ses études universitaires, il sillonne l’Amérique du Nord comme chauffeur de camion spécialisé dans les longs trajets. Même sur la route, son carnet de croquis n’est jamais très loin. «Je dessinais les gens quand j’attendais dans les usines pendant qu’on déchargeait la marchandise», dit-il.

Exposant depuis déjà 2005, il décroche son diplôme en 2008. C’est au cours de cette même année qu’il participe à une exposition à New York. «Un désastre», lance le peintre en riant. C’est la tempête de neige. De plus, ses œuvres résolument modernes ne cadrent pas avec la majorité des autres tableaux de l’exposition où dominent les sujets floraux. Vince ne se sent définitivement pas à sa place. Mais l’affaire prend une belle tournure. Un galeriste d’Amsterdam, qui occupe le kiosque à côté du sien, éprouve un coup de cœur pour l’oeuvre du montréalais. Il lui demande s’il peut rapporter quelques-unes de ses toiles en Europe. «À partir de là, ça a changé de vitesse», relate Vince. Rapidement, ses œuvres commencent à voyager. Depuis, son travail a été présenté dans le cadre de plusieurs expositions collectives et solos, notamment à Melbourne, Istanbul, Shanghai, Paris, Miami et Milan.

La galerie Zéphyr (http://galeriezephyr2112.com/) est située sur 2112, Amherst à Montréal. Le vernissage de l’exposition aura lieu le 2 février à 17h. Plus d’information sur Vince au www.vincelike.net.

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