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Le RESO dénonce à son tour la fermeture de la SAQ

Le Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) a exprimé son «profond mécontentement» face à la décision de la Société des alcools du Québec (SAQ) de fermer en avril la succursale de Pointe-Saint-Charles. «Il y a un manque de sensibilité aux besoins de secteurs un peu à l’écart des grands centres de consommation, même dans des quartiers dits centraux de Montréal», a déploré par voie de communiqué de presse la présidente du RESO, Véronique Olivier.

Ne remettant pas en cause la profitabilité du point de vente de la rue du Centre, la SAQ a justifié sa décision en expliquant qu’il ne rencontre pas les objectifs financiers fixés à ce type de succursale. «Est-ce bien la volonté du gouvernement du Québec par l’intermédiaire de son monopole d’État de se soustraire à ses responsabilités face aux citoyens des secteurs moins «payants?», a questionné le RESO. «N’y a-t-il pas moyen de faire preuve de souplesse et de prendre en considération des facteurs autres que la stricte rentabilité dans l’application du modèle d’affaires, en accord avec les ressources que le gouvernement consent pour appuyer la revitalisation des mêmes artères commerciales désaffectées?»

«Pour nous, il y a un coût économique et social encore plus élevé à se retirer de ces secteurs en revitalisation qu’à maintenir une succursale dont le rendement est un peu moins élevé pour l’État», a commenté le directeur général du RESO, Pierre Morrissette.

Par ailleurs, les opposants à la fermeture ont fait et continuent de faire pression sur la députée de Saint-Henri–Sainte-Anne et ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, afin qu’elle intervienne dans le dossier. Ce qu’elle explique avoir fait à plusieurs reprises. Elle a mentionné avoir eu des échanges avec la direction de la SAQ et être intervenue auprès de son collègue Raymond Bachand, ministre des Finances et responsable de la SAQ. Elle a aussi organisé une rencontre entre le RESO et M. Bachand. «J’ai vraiment intercédé», a-t-elle laissé tomber précisant qu’elle a même signé la pétition initiée par les opposants à la fermeture, «ce qui est un peu anormal pour une ministre». «Ce n’est pas vrai que la députée de Saint-Henri–Sainte-Anne ne s’est pas occupée de ce dossier-là», a-t-elle soutenu. «J’ai fait beaucoup. On ne peut pas tout gagner.»

Marguerite Blais a rappelé que la SAQ est une «société d’État avec un conseil d’administration indépendant» et qu’il s’agit «d’une décision d’affaires».

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