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À la défense du CJE du Sud-Ouest

Photo: Hugo Lorini / TC Media

Si, en avril prochain, Mélissa Rouette se présentait au Carrefour jeunesse-emploi (CJE) du Sud-Ouest dans la même situation qui était la sienne quand elle l’a fait il y a quatre ans, elle ne pourrait plus avoir accès aux services.

Le gouvernement du Québec demande aux CJE de donner priorité aux prestataires de l’aide sociale et de l’assurance-emploi. Or Mélissa Rouette avait un emploi quand elle a frappé à la porte du CJE.

Au début de la trentaine, elle était mûre pour un virage professionnel. Elle avait un emploi qui ne la satisfaisait pas. «Je savais que c’était transitoire dans mon parcours», explique celle qui est aujourd’hui animatrice spécialisée à la maison de la culture Marie-Uguay. «Je plafonnais sur le marché de l’emploi», confie-t-elle. «Je ne savais vraiment plus où m’en aller.»

Elle s’est tournée vers le CJE pour obtenir de l’aide. «On m’a donné un soutien extraordinaire», relate-t-elle. «Le CJE m’a donné les ressources pour aller de l’avant.»

Mélissa Rouette, qui a notamment bénéficié de l’accompagnement de Mathilde Péloquin, conseillère en emploi, s’est orientée vers des études universitaires en animation et recherche culturelle. «Sans l’encouragement de Mathilde, je peux garantir que je n’aurais jamais regardé vers ça», dit-elle.

«Sans l’aide de Mathilde et du CJE, je ne serais pas ici», juge-t-elle. «J’ai débloqué grâce à cette aide.»

«Quand j’ai su que la mission des CJE changerait, j’ai été franchement désolée», ne cache pas Mélissa Rouette.

Accompagnement
Chantale Galaz aussi ne répondrait pas aux critères d’admissibilité. Alors sans emploi et sans revenu, la femme de 30 ans en démarche de réorientation s’est présentée au CJE il y a deux mois.

Avec en poche des diplômes en kinésiologie et en marketing, elle cherche un emploi et caresse aussi comme projet de démarrer son entreprise dans le domaine de la santé. Le CJE l’épaule sur ces deux fronts.

«J’avais besoin de support dans ce cheminement, explique-t-elle. L’accompagnement, c’est important.»

Mme Galaz dit avoir trouvé au CJE «une structure, un appui, des connaissances qu’on n’a pas».

«Sans cette aide, je ne sais pas ce que je ferais», avoue-t-elle. «L’aide est là. C’est crucial.»

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