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CJE : priorité aux prestataires de l’aide sociale et de l’assurance-emploi

Photo: Archives TC Media

La fin de l’universalité a sonné pour le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) du Sud-Ouest. À compter du 1er avril, en vertu d’une nouvelle entente avec le ministère de l’Emploi et de la solidarité sociale, l’organisme devra prioriser les prestataires de l’aide sociale et de l’assurance-emploi.

L’entente d’une durée de 15 mois devrait être signée d’ici la fin de février, précise Eric Lefebvre, directeur du CJE.

Le ministère de l’Emploi et de la solidarité sociale, qui finance la mission de base des 110 CJE de la province, avait annoncé l’automne dernier un changement aux règles d’admissibilité.

Le CJE accueillera toujours des personnes âgées entre 16 et 35 ans. Mais 60% de la clientèle devra être composée de prestataires de l’aide sociale et de l’assurance-emploi, explique Eric Lefebvre.

Pour l’autre 40%, on parle de «jeunes qui ne sont pas en emploi ou aux études», souligne le directeur. «Il ne faut pas qu’ils aient une occupation autre que la recherche d’un emploi.»

«C’est un 40% qui exclut nos jeunes», déplore Eric Lefebvre. «Ça change notre façon de fonctionner. On ne devient plus une porte ouverte.»

Le CJE accueille chaque année environ 1100 personnes qui veulent développer leur employabilité, peu importe leur statut. Or près de 90% de ces personnes ne correspondent pas aux nouveaux critères d’admissibilité.

«Le CJE ne pourra pas demeurer comme il est aujourd’hui, constate Eric Lefebvre. On va voir comment on va vivre avec ça.»

Mais en même temps, il ne baisse pas les bras. L’universalité «c’est essentiel», maintient le directeur. Une assemblée est prévue le 11 mars avec les partenaires du CJE – maison de jeunes, tables de concertation, etc. – pour discuter de la situation.

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