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Fin des élections scolaires : une mauvaise décision selon Violaine Cousineau

Photo: Archives TC Media

La commissaire scolaire du Sud-Ouest à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Violaine Cousineau, estime que l’abolition des élections scolaire envisagée par le gouvernement du Québec se traduirait par la «perte d’une voix démocratique».

Selon elle, si le gouvernement va de l’avant, les citoyens seront privés d’une instance démocratique pour se faire entendre. «C’est toute la question de la voix citoyenne», soutient-elle.

En raison du peu d’intérêt de la population pour les élections scolaires, le ministre de l’Éducation, François Blais, a annoncé mardi son intention de les abolir.

Lors du scrutin tenu en novembre dernier, le taux de participation pour l’ensemble du Québec a été de 5,54%.

Pour remplacer le conseil des commissaires, Québec pourrait créer une instance de gouvernance à la tête de chacune des commissions scolaires. Des personnes seraient désignées pour y siéger, comme des représentants des écoles, des parents et des élus municipaux.

Ces changements devraient être effectifs à la rentrée 2016, a indiqué le ministre.

Pas le plus performant
«Le système actuel n’est pas le plus performant», admet Violaine Cousineau.

Le taux de participation dans la circonscription Sud-Ouest à l’élection de novembre pour le poste de commissaire a été d’à peine 3,98%. Le taux de participation global aux élections à la CSDM, la plus grande commission scolaire du Québec, a été de 4,8%.

Mais Mme Cousineau «a l’impression que le ministre vient de jeter le bébé avec l’eau du bain».

«Tout le travail de terrain que les commissaires font au quotidien serait perdu», dénonce-t-elle. Elle évoque notamment son engagement dans la création du projet pilote d’intégration d’élèves-athlètes à l’école primaire Dollard-des-Ormeaux et la mise sur pied d’un volet alternatif axé sur la nature à l’école Charles-Lemoyne. Elle se demande comment de tels projets pourraient cheminer à l’avenir sans la participation des commissaires. «On a développé une grande tradition de liens avec le milieu», insiste-t-elle.

Pour Mme Cousineau, le gouvernement fait preuve «d’une façon centralisatrice de concevoir le développement du système éducatif»

Avec les élections municipales
Afin qu’il y ait une plus grande participation aux élections scolaires, Violaine Cousineau estime qu’elles devraient se tenir en même temps que les scrutins municipaux, comme c’est le cas ailleurs au Canada.

Cette voie est évoquée depuis plusieurs années. «On se déplace une seule fois pour deux élections, souligne la commissaire. On peut revoir le mode de scrutin et il faut le faire.»

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