Le pylône controversé restera dans le parc d’Argenson

Le pylône du réseau de transport d’Hydro-Québec situé dans le parc d’Argenson, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, est là pour rester, indique la société d’État, malgré les demandes répétées de la table de concertation de Pointe-Saint-Charles.

Hydro-Québec prévoit construire un poste de transformation dans le quartier Pointe-Saint-Charles pour répondre à la croissance de la demande. Le poste Saint-Patrick serait construit sur un terrain de 30 000 m2 situé sur la rue Saint-Patrick, à l’angle de la voie ferrée du CN et des autoroutes 15 et 20.

Action-Gardien, la table de concertation de Pointe-Saint-Charles, demande à Hydro-Québec de profiter de ce projet pour déplacer le pylône qui se trouve dans le parc.

«Le comité Opération populaire d’aménagement aimerait que ce parc soit davantage développé pour les adolescents», mentionne Marie-Josée Béliveau, organisatrice communautaire chez Action-Gardien.

L’organisme entend réitérer cette requête dans le cadre des audiences publiques sur le projet que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) entamera le 25 mai. «C’est toujours dans nos demandes», assure Mme Béliveau.

Mais, explique Johanne Savard, conseillère en communication et aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec, «le déplacement du pylône n’est pas justifié par le projet Saint-Patrick».

Mme Savard rappelle qu’Hydro-Québec a d’ailleurs modifié son scénario initial afin que le projet n’ait pas d’impact sur le parc d’Argenson.

Arbres coupés
Au début du mois de mai, Hydro-Québec a coupé plus d’une douzaine d’arbres autour du pylône.

Action-Gardien aurait aimé que la société d’État, avant de procéder, attende que le BAPE complète ses travaux et se prononce en regard du déplacement du pylône.

La coupe s’inscrivait dans le cadre des opérations de contrôle de la végétation. «Les arbres entraient dans la zone de dégagement sécuritaire des lignes», explique Jean-Philippe Rousseau, porte-parole d’Hydro-Québec.

Si un arbre s’approche trop près d’une ligne de transport, même sans y toucher, un arc électrique peut se produire. Cela peut déclencher un incendie ou causer une panne d’électricité.

«On ne pouvait pas se permettre de donner une autre saison de pousse aux arbres, insiste M. Rousseau. Une intervention devait être faite pour assurer la sécurité du public.»

Audiences du BAPE
Le BAPE amorcera donc la première partie de ses audiences publiques le 25 mai à 19h au Centre Récréatif, Culturel et Sportif St-Zotique.

Cette première partie permettra à la population de s’informer sur le projet. La deuxième partie des audiences, qui débutera le 17 juin, sera consacrée à l’audition des opinions du public.

Le BAPE doit remettre son rapport au plus tard le 24 septembre prochain au ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le ministre disposera alors de 60 jours pour le rendre public.

Le coût du projet est estimé à 125 M$. La construction devrait débuter à l’automne 2016 pour une mise en service au printemps 2019.

Le Centre Récréatif, Culturel et Sportif St-Zotique est situé au 75, rue du Square-Sir-Georges-Étienne-Cartier.