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Fin des élections scolaires : une perte pour la démocratie selon Violaine Cousineau

Photo: Archives TC Media

Même si le taux de participation pour l’ensemble du Québec a été de seulement 5,54% lors du scrutin tenu en novembre dernier, la commissaire scolaire du Sud-Ouest à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Violaine Cousineau, estime que la volonté du gouvernement d’abolir les élections scolaires représente «une grande perte pour la démocratie».

Le ministre de l’Éducation, François Blais, a réitéré son intention d’abolir les élections scolaires dans leur forme actuelle lors du congrès de la Fédération des commissions scolaires du Québec qui avait lieu vendredi à Laval.

Ces propos tenus dans un tel contexte ont eu l’effet d’une gifle pour Violaine Cousineau. Pour elle, s’adresser ainsi à des élus scolaires en poste depuis six mois, «des gens qui ont été légitimement élus, c’est assez cavalier comme façon de procéder».

La commission scolaire anglophone English-Montreal, qui compte des écoles dans le Sud-Ouest, dénonce aussi la décision du ministre. «Il ne dit rien de différent de ce qu’il dit déjà depuis deux mois. Cela ne comptera vraiment que lorsque ce sera fait à l’Assemblée nationale», déclare Mike Cohen, le porte-parole de la commission scolaire.

Face au désintérêt des citoyens pour les élections scolaires, le ministre Blais, a annoncé plus tôt ce printemps son intention de les abolir. Le taux de participation dans la circonscription Sud-Ouest à l’élection de novembre pour le poste de commissaire a été de 3,98%. Le taux de participation global aux élections à la CSDM a été de 4,8%.

Les commissions scolaires continueront d’exister. Il devrait y en avoir moins et leur structure sera modifiée. Pour remplacer le conseil des commissaires, le gouvernement pourrait créer une instance de gouvernance regroupant des personnes désignées.

«Ce qu’il annonce en remplacement? On ne le sait pas. Ça inquiète. Il va falloir qu’il nous présente son nouveau plan», laisse tomber Violaine Cousineau.

La commissaire questionne la transparence d’un tel processus de nomination. «On entre dans une logique de conseil d’administration. Ça n’a plus rien à voir avec la démocratie», soutient-elle.

Un projet de loi devrait être déposé par le ministre à l’automne. Le changement serait effectif en juillet 2016.
(Avec Anthony Abbondanza)

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