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Graffitis dénonçant l’embourgeoisement à Saint-Henri

Photo: Collaboration spéciale

 

Le Service de police de Montréal enquête présentement à propos d’une série de graffitis qui ont été peints dans la nuit de samedi à dimanche sur les murs extérieurs des édifices de condominiums Loft impérial. C’est la quatrième fois en trois ans que les anciens locaux de l’entreprise Imperial Tobacco sont visés par des actes de vandalisme.

Les actes ont été rendus publics ce weekend sur la page Facebook «Saint-Henri Initiatives urbaines». On y retrouve six photos de graffitis sur les édifices de cinq étages situés au 3600 rue Saint-Antoine Ouest et au 738 rue Bourget, près de la station Lionel Groulx. La publication est intitulée «Anti-gentrification, vandalism and many more ISMS all together in one creative night on loft imperial’s walls!»

Lundi, lors du passage de TC Media, des slogans tels que «Fuck la gentrification», «Fuck les condos», «Mort aux riches», «Goodnight Whitepride» et «Ceci est une critique du capitalisme» étaient encore lisibles sous les couches de peinture apposées dimanche matin par une entreprise embauchée par les copropriétaires pour nettoyer les dégâts.

Les circonstances entourant les méfaits restent nébuleuses.  «Ce qu’on sait pour le moment, c’est que les graffitis ont été faits au pochoir, qu’il n’y a pas de témoin, ni de suspect. Une enquête est présentement en cours», a indiqué Catherine Toulet, sergente du Poste de quartier 15, lorsqu’elle a été contactée lundi, afin de commenter le dossier.

Quatrième fois en trois ans
Ce n’est pas la première fois que de tels évènements se déroulent dans les immeubles de condominiums.

«Ça fait trois ans que je travaille ici et c’est la quatrième fois que ça arrive. C’est la première fois cependant que c’est ce genre de graffiti. Avant, c’était plutôt des tags de gangs de rue», raconte Honorius Thériault, l’un des concierges des immeubles.

Résidents inquiets
Une résidente des condominiums qui désire conserver l’anonymat a fait part de l’inquiétude des copropriétaires des immeubles à TC media. «On se sent encore en sécurité, mais c’est certain qu’on se demande jusqu’où les gens qui ont fait ça seront prêts à aller», souligne-t-elle.

«Je comprends leur message, mais je crois qu’il y a d’autres moyens de s’exprimer, sans déranger tout le quartier», poursuit-elle.

Le projet immobilier de conversion des huit bâtiments de l’ancienne usine Imperial Tobacco en condominiums de luxe avait suscité la controverse lors de son annonce en 2006, par le Groupe Prével. Le complexe compte environ 900 logements aujourd’hui. Depuis le début de l’année, plusieurs quartiers dont le Sud-Ouest, Verdun et Pointe-Claire connaissent une recrudescence d’actes de vandalisme.

Il a été impossible de rejoindre des représentants du Groupe Prével.

Photos: Facebook

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