Des réfugiés syriens seraient scolarisés dans le Sud-Ouest

C’est d’ici la fin de novembre que l’on saura si des écoles du Sud-Ouest accueilleront une partie des jeunes réfugiés syriens qui fréquenteront les établissements de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) à compter de janvier prochain.

«Il y a de fortes chances qu’on reçoive des enfants. Il y a de l’espace dans les écoles du Sud-Ouest», indique Violaine Cousineau, commissaire scolaire à la CSDM.

Il est toutefois trop tôt pour dire dans quelles écoles les enfants seraient inscrits et quel serait leur nombre.

Rappelons que depuis la rentrée, l’école secondaire Honoré-Mercier dispose d’un pavillon aménagé au coût de 5 M$. Cette «école transitoire» permet d’accueillir en cas de besoin 400 enfants.

Le Québec recevra le quart des 25 000 réfugiés qui arriveront au Canada d’ici le 1er janvier.

Sur l’île de Montréal, la CSDM ainsi que les commissions scolaires Marguerite-Bourgeoys et de la Pointe-de-l’Île doivent accueillir environ 2000 enfants. Entre 600 et 900 de ces élèves seront scolarisés dans des établissements de la CSDM.

«Nous regardons où il y a de l’espace», explique Violaine Cousineau. Dans Cartierville, dans le nord de la ville, on trouve déjà une communauté syrienne. «Mais les écoles sont en débordement», note la commissaire. Ce qui n’est pas le cas dans le Sud-Ouest. «Émard est le secteur où il y a le plus d’espace dans le Sud-Ouest», précise-t-elle.

La communauté se mobilise
Afin de s’assurer que la machine sera bien huilée pour faire face à l’arrivée de ces centaines d’écoliers, la CSDM mènera au début de décembre des exercices de simulation d’accueil.

Si rien n’est encore confirmé, les acteurs du Sud-Ouest se mobilisent déjà en vue de l’arrivée de Syriens.

«Tous les groupes se mettent en mode « action d’urgence »», indique Karine Triollet, coordonnatrice d’Action-Gardien, la table de concertation de Pointe-Saint-Charles.

«Le milieu communautaire est solidaire. Il veut faire en sorte que l’accueil des réfugiés se fasse le mieux possible», souligne-t-elle.

Les organismes réunis au sein des quatre tables de concertation du Sud-Ouest, des représentants du milieu de la santé et du logement, les élus, les églises et la CSDM doivent se rencontrer au cours des prochaines semaines pour discuter de l’accueil de ces familles.