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Éducation populaire: toujours pas de financement à long terme

Photo: Archives TC Media

Ayant perdu en 2015 l’aide financière que leur accordait la Commission scolaire de Montréal, les six centres d’éducation populaire de Montréal ont fait appel à un consultant afin de les aider à identifier des pistes de solution pour assurer leur avenir.

«Le portrait financier qu’il brossera permettra de voir quel bout de chemin on peut faire, ce qu’on peut aller chercher avec des partenaires», indique Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice adjointe au Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles.

Ce document doit être présenté au cours des prochaines semaines au ministère de l’Éducation.

En raison de ses difficultés financières, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a cessé de financer l’an dernier les centres, dont deux sont situés dans le Sud-Ouest, le Carrefour d’éducation populaire et le Comité d’éducation aux adultes de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri. Les centres se sont alors tournés vers le ministère de l’Éducation pour trouver une solution à leur problème.

«Pour l’instant, le gouvernement a pris la relève pour les frais d’opération», explique Marie-Andrée Painchaud. Il a décidé d’assurer pendant un an la survie des organismes en leur accordant un montant de 600 000$ pour couvrir les frais de logement. Cela leur permet de demeurer jusqu’au 31 mai prochain dans les immeubles de la CSDM.

Les centres donnent accès à l’éducation à des adultes parmi les plus pauvres et exclus de la société. Ils offrent plusieurs activités: alphabétisation, ateliers artistiques et d’informatique, intégration des personnes handicapées intellectuelles, etc.

Perte de subvention
En plus du logement assuré par la CSDM, les centres recevaient aussi de la commission scolaire une subvention pour appuyer l’organisation des activités.

Cette aide financière a diminué progressivement au cours des dernières années pour disparaître en 2015.

Pour le centre de Pointe-Saint-Charles, la perte de cette enveloppe de 51 000$ a eu des conséquences. «Nous avons coupé des ateliers de couture, de dessin et de peinture ainsi que des comités citoyens», explique Marie-Andrée Painchaud. Nous organisons ces activités pour que les gens sortent de chez eux, brisent l’isolement.»

Pour combler ce manque à gagner, le centre demande à Québec d’augmenter son financement de base. «C’est la responsabilité du gouvernement de soutenir l’éducation des personnes tout au long de leur vie», estime Mme Painchaud.

Environ 650 personnes fréquentent chaque année le Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles. Ils sont 1500 à franchir les portes du CÉDA.

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