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Le Sud-Ouest n’a pas accueilli de réfugiés syriens

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Aucun des réfugiés syriens pris en charge par l’État à Montréal ne s’est établi dans le Sud-Ouest. Et contrairement à ce qui était anticipé, pas un enfant arrivé au pays n’a pris le chemin d’une école de l’arrondissement.

Mandaté pour l’accueil et l’installation à Montréal des réfugiés pris en charge par l’État, le Centre social d’aide aux immigrants (CSAI) a accompagné 45 personnes depuis le mois de décembre sur une cible de 100 réfugiés fixée par le gouvernement du Québec.

«Nous n’avons installé personne dans le Sud-Ouest. La majorité des gens ont voulu s’établir à Saint-Laurent où il y a déjà une communauté syrienne», indique Lida Aghasi, directrice générale de l’organisme situé dans le Sud-Ouest.

Au lendemain de son élection, en octobre dernier, le gouvernement Trudeau avait confirmé son intention d’accueillir 25 000 réfugiés au pays, dont environ 6000 au Québec.

«Au CSAI, nous avions une capacité d’accueil de 400 personnes», note Lida Aghasi. Elle rappelle qu’avec la politique de régionalisation du gouvernement Couillard, seulement un petit nombre des 709 réfugiés pris en charge par l’État a été dirigé vers Montréal. Des villes telles Québec (171) et Gatineau (127) en ont reçus davantage.

La métropole a accueilli plus de 2900 réfugiés. La majorité ont été accueillis en parrainage privé. Ils ont principalement élu domicile dans les arrondissements Ahuntsic-Cartierville, Saint-Laurent et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Pas d’écoliers
De son côté, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) s’attendait à recevoir environ 2000 jeunes syriens. Des écoles du Sud-Ouest étaient prêtes à en accueillir. Mais la CSDM n’a pas fait face à l’affluence prévue au départ.

«Aucun enfant syrien n’est actuellement scolarisé dans le Sud-Ouest», indique la commissaire scolaire Violaine Cousineau.

En fait, plus de deux mois après l’arrivée des premiers réfugiés, «seulement 130 nouveaux élèves, jeunes et adultes confondus, sont arrivés dans les écoles de la CSDM», précise-t-elle.Les nouveaux arrivants ont pu être intégrés dans des établissements situés dans le nord de la ville.

La CSDM n’a pas engagé de frais dans le Sud-Ouest en vue de l’accueil possible d’enfants. «Les espaces étaient prêts et disponibles. Rien n’a été déboursé», explique la commissaire. Située dans Côte-Saint-Paul, l’école secondaire Honoré-Mercier dispose déjà depuis l’été dernier d’un pavillon, une «école transitoire», qui permet d’accueillir jusqu’à 400 enfants en cas de besoin.

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