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Poignardé dans le métro: un homme recevra 82 500$

Photo: Félix O.J. Fournier / TC Media

L’auteur d’une agression au couteau survenue il y a sept ans à la station de métro Monk devra verser 82 500$ en dommages à sa victime.

Fawzi Menkhour poursuivait son agresseur, Nicolas Couture, et la Société de transport de Montréal (STM) pour 285 000$ pour, entre autres, atteintes psychologique et physique.

Dans sa décision rendue le 21 avril, le juge de la Cour supérieure, Pierre Nollet, accueille la demande à l’encontre de M. Couture mais rejette celle visant la STM.

Le 1er avril 2009 vers 17h, Fawzi Menkhour, qui était alors âgé de 17 ans, marchait dans le tunnel situé au coin des rues Briand et Allard pour accéder au quai du métro, quand il a été interpellé par Nicolas Couture. Sans raison, ce dernier a sorti un couteau et l’a poignardé à l’abdomen.

Fawzi Menkhour a été hospitalisé pendant neuf jours. En plus de cicatrices, il doit notamment composer avec des problèmes permanents à l’estomac et au foie.

Séquelles psychologiques
L’agression a aussi causé un choc post-traumatique entraînant des séquelles psychologiques.

L’adolescent venait de commencer des études en langues au collégial. Il projetait aller travailler au Japon pour enseigner l’anglais. À la suite de l’agression, il a abandonné ses cours et son rêve d’aller enseigner à l’étranger.

Le tribunal a accordé une indemnité de 100 00$ à M. Menkhour. La somme de 17 500$ a été déduite, obtenue en compensation dans une poursuite intentée contre les parents de Nicolas Couture, qui était aussi d’âge mineur au moment du crime.

STM blanchie
Fawzi Menkhour reprochait à la STM «d’avoir fait défaut de prendre les mesures adéquates pour assurer la protection de ses usagers ou dissuader ce genre d’agression».

Il a fait valoir que la partie du tunnel où l’agression est survenue n’avait aucun téléphone d’urgence, caméra ou patrouille. La STM a plaidé «le cas fortuit ou la force majeure».

Pour le juge, la présence d’une caméra ou d’un téléphone n’aurait pu éviter cette agression non planifiée.

Des caméras, activées en 2009-2010, ont été ajoutées à la station Monk, dont une dans le tunnel où Fawzi Menkhour a été attaqué. «Cependant, ces ajouts ne sont pas en lien avec l’agression, explique Amélie Régis, porte-parole de la STM. Elles étaient déjà prévues selon le plan de déploiement du projet Sûreté Transit qui visait l’installation de caméras dans le réseau du métro.»

Il y a environ 2000 caméras de surveillance dans le réseau.

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