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Les patients de l’Institut Douglas deviennent artistes sur l’IDS

Photo: Collaboration spéciale archives

Les patients du Centre de jour Phoenix de l’Institut Douglas vivant avec une déficience intellectuelle et de troubles de santé mentale se sont reconvertis en artiste le temps d’une exposition. Le vernissage de «Des dessins avec un p’tit quelque chose» est présenté au Centre communautaire Elgar le mercredi 17 juin et l’exposition se poursuit jusqu’au 31 juillet.

La clientèle du Centre de jour Phoenix réunit des adultes participant à divers ateliers, dont celui de dessin. Durant ces séances, les patients ont l’occasion d’explorer leur côté créatif, de développer leur confiance en leurs habiletés en plus de les aider à mener des projets à terme.

L’exposition «Des dessins avec un p’tit quelque chose» regroupe une vingtaine d’œuvres dessinées pour la plupart à l’aquarelle. Les thèmes sont les animaux avec chapeaux, l’abstrait et l’Égypte. Ces toiles ont déjà été présentées au Douglas Hall et au Centre culturel de Verdun l’an dernier.

«Nos patients apprennent les techniques de dessin, construisent leur estime de soi en utilisant un médium qu’ils aiment. L’art vient chercher leur intérêt, c’est une passion pour eux», explique Philippe Gervais chef d’équipe du Centre de jour Phoenix.

Le groupe est composé d’une douzaine d’adultes qui participent à l’atelier sur une base volontaire. Plusieurs des œuvres sont créées par plus d’un patient. Certains ne font que le dessin et d’autres ne veulent que mettre de la couleur.

Difficulés motrices
Plusieurs artistes éprouvent des difficultés motrices et le simple fait de tenir un crayon pour faire un dessin est un défi en soi. D’autres ont beaucoup de problèmes de concentration et doivent se faire guider dans le choix des couleurs.

«Chaque difficulté est unique. Au départ, c’était difficile pour les patients de dessiner, car ils se décourageaient et n’aimaient pas leurs œuvres. […] Cet exercice crée aussi de l’entraide entre eux, car ils s’encouragent», commente M. Gervais.

M. Gervais ajoute qu’il ne faut pas oublier l’aspect loisir à l’intérieur de cette activité. Cette passion les aide à progresser à un certain niveau puisque la plupart d’entre eux ne pourraient pas suivre un cours de dessin dans la communauté.

«L’atelier et l’exposition ont quelque chose de normalisant pour eux qui aide à la déstigmatisation des patients. C’est une expérience incroyable pour eux et la communauté.»

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