Pas de métro accessible à Verdun

Au moment où l’arrondissement de Verdun vient d’adopter un plan d’accessibilité universel innovateur, aucune des trois stations de métro sur son territoire ne figure dans les projets d’accessibilité de la Société de transport de Montréal (STM).

D’ici 2022, la STM prévoit adapter 14 stations à la grandeur de son réseau. Coût de l’opération, 213 M$.

«Chaque station coûte entre 10 M$ et 15 M$ à adapter, alors on a choisi de prioriser les moins chères afin d’en faire le plus possible avec le budget», explique le maire de Verdun Jean-François Parenteau, qui siège au conseil d’administration de la STM. «J’étais déçu que celles de Verdun n’en fassent pas partie, mais je comprenais», confie-t-il.

Pour lui, l’adaptation de la station Jolicoeur, située à une trentaine de mètres de l’arrondissement, compense tout à fait. «Je l’ai toujours considérée comme la quatrième station de Verdun», ajoute-t-il.

La présidente du Regroupement activiste pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ), Linda Gauthier, ne partage cependant pas son avis. «Disons que je me vois mal traverser le boulevard De La Vérendrye et le pont de la 4e Avenue en fauteuil roulant», commente-t-elle.

Elle ajoute que certaines décisions de la STM dans ce dossier semblent n’avoir pas été suffisamment réfléchies, comme celle d’adapter la station Jean-Drapeau, un cul-de-sac puisque les ascenseurs de Berri-UQAM ne descendent pas jusqu’à la ligne jaune.

«Il me semble qu’ils auraient pu prendre le budget de Drapeau et celui de Jolicoeur, qui est une des stations les moins achalandées du réseau, et faire de l’Église plutôt», propose-t-elle.

M. Parenteau, sans vouloir gâcher des annonces de la STM, mentionne que les travaux en accessibilité universelle pour les prochaines stations de métro se dérouleront graduellement après 2022 et que LaSalle pourrait être adaptée avant longtemps.

Dix stations de métro sont présentement accessibles à Montréal.