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Une maison pour sauver des vies

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Quand on entre dans l’Autre Maison de la rue Wellington, on a l’impression d’être reçu chez un ami ou un membre de la famille. Cette ambiance chaleureuse du centre de crise fait toute la différence pour les gens qui bénéficient de ses services, qu’ils soient suicidaires ou souffrent de problèmes de santé mentale.

Les boiseries, le plancher qui craque un peu, l’architecture montréalaise typique avec les petites chambres de chaque côté d’un long corridor, tout semble être là pour nous faire oublier qu’on se trouve en fait dans un organisme de services d’urgence.

«En tous cas, ce n’est pas ici que je vais maigrir», lance avec humour Paul, attablé devant une pointe de tourtière alors que l’intervenante responsable du repas dépose un brie fondant aux pommes sur la table.

Paul sort tout juste d’une hospitalisation à l’Institut Douglas et son séjour à l’Autre Maison sert en quelque sorte de transition, le temps de se remettre sur pied avant de retourner dans son appartement.

Le centre vient en aide aux personnes en crise sans le moindre délai grâce à la ligne téléphonique, accessible en tout temps, et reçoit des patients référés par les hôpitaux de la région.

Une grande famille
Comme un filet, l’Autre Maison est là pour attraper ceux qui tombent et les aider à se relever, un pas à la fois.

«Je me sens en sécurité ici, c’est réconfortant», confie Paul. Même quand il sera de retour chez lui, le simple fait de connaître le centre et ses intervenants pourra le rassurer. «On sait qu’on a notre place, ici.»

À voir les résidents, les intervenants et la directrice s’assoir tous ensemble autour de la table pour le dîner, on comprend bien ce qu’il veut dire.

La mission des centres de crise n’est toutefois pas d’assurer un suivi à long terme ou de prendre en charge les patients. Les séjours durent en moyenne de une à deux semaines et les rencontres avec des intervenants ne s’échelonnent pas non plus pendant très longtemps.

Vers L’autonomie
Dans la maisonnée, chacun est appelé à faire sa part en aidant à certaines tâches comme la préparation des repas ou la vaisselle. Chaque rencontre avec les intervenants se termine avec des devoirs à faire d’ici la suivante ou des objectifs à rencontrer.

Dès qu’ils sont plus autonomes, les résidents sont redirigés vers d’autres services qui répondront à leurs besoins et cèderont leur place à d’autres.

Avec un maximum de neuf places pour tout le Grand Sud-Ouest, l’Autre Maison a un taux d’occupation moyen de 80%, un des plus élevés de Montréal.

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