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Hymne à la nature

Photo: Collaboration spéciale/François Goupil

Tantôt paisible, tantôt emportée, la musique inspirée de la nature est toujours particulièrement figurative. Les œuvres sélectionnées par le chef Jean-François Rivest pour le programme du concert de l’Orchestre Métropolitain du 22 février à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, à Verdun, en sont un bel exemple. On peut presque voir devant nous les paysages se dessiner et les vagues se frapper.

Tout ce concert s’articule autour d’une des œuvres les plus importantes du début du XXe siècle, la Symphonie no  7 de Jean Sibelius, qui évoque sa Scandinavie natale avec ses montagnes, ses glaciers et ses paysages grandioses. Des éléments nordiques qui ne sont pas sans rappeler le Québec.

«C’est une œuvre qui est construite sur la transformation, en un seul mouvement, ce qui va à l’encontre de toute la structure classique de Bach ou de Beethoven. C’est plus comme une aventure, comme un grand film qu’on regarde», décrit M. Rivest.

Deux autres pièces très théâtrales du répertoire classique font partie du programme. L’ouverture de l’opéra Le Vaisseau-fantôme, de Richard Wagner, met en scène une mer calme où une tempête se déchaîne tout à coup.

La Tempête de Piotr Illitch Tchaïkovski, si elle comporte aussi un passage très fougueux, est en général plus paisible. Bien qu’elle soit moins connue que son Roméo et Juliette, il s’agit d’une œuvre qui illustre de façon précise les personnages de la pièce de William Shakespeare, de la légèreté de l’esprit d’Ariel à la monstruosité de Caliban.

Création collective
Pour compléter le programme, une œuvre contemporaine, De Natura sonorum ou la nature du son, a été créée par cinq compositeurs canadiens, chacun d’eux se chargeant d’un des mouvements.

Puisque le concert a été conçu pour célébrer le 150e anniversaire du Canada, Jean-François Rivest a confié à chaque créateur le soin d’illustrer une des régions naturelles du pays, soit les Maritimes, le Bouclier canadien, le Grand Nord, les Prairies et les Rocheuses.

Les baleines à bosses ont un rôle prédominant dans le premier mouvement, composé par Aiden Hartery, qui a recréé leur chant en utilisant violoncelles, contrebasses et cors français.

Alexandre David s’est quant à lui concentré sur la minéralité du Bouclier canadien dans son scherzo animé et cristallin, qui mettra assurément au défi les musiciens de l’Orchestre Métropolitain.

Pour illustrer le Grand Nord, Evan Ware s’est inspiré des aurores boréales. Le mouvement qui en résulte est un grand crescendo très spectral, presque flottant.

La section de l’œuvre qui porte sur les Prairies, par Karen Sunabacka, est la plus poétique et la plus descriptive, d’après M. Rivest. On y entend clairement les cigales, les grenouilles et le sol qui craque sous les pas, le tout dans le grand calme des Prairies.

Le compositeur en résidence de l’Orchestre Métropolitain, Éric Champagne, s’est gardé la finale de l’œuvre, qu’il a voulue grandiose, à l’image des Rocheuses.

Mercredi 22 février, église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, 19h30. Informations: 514 765-7150. Billets: verdun.tuxedobillet.com

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