Soutenez

Apprendre différemment

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Après quatre ans de travail, Verdun aura finalement son école alternative. Dès la prochaine rentrée, les jeunes de l’arrondissement, ainsi que ceux de LaSalle, pourront fréquenter les Saules rieurs, dont le projet éducatif sera axé sur la nature et le plein air.

Au deuxième étage du Centre de formation aux adultes Champlain, sur la 5<V>e<V> Avenue, les classes résonneront bientôt au son des rires des enfants. Le bâtiment, qui a déjà abrité une école de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), partagera la cour de l’école Chanoine-Joseph-Théoret, tout à côté. Il s’agira d’aménager les plages horaires.

Pour que le projet se réalise, il faudra un minimum de 60 élèves. L’école pourra toutefois en accueillir jusqu’à 100. Si la demande est trop grande, les élèves seront pigés au hasard, mais la CSMB pourrait aussi ouvrir davantage de classes dans les années à venir.

Les groupes multi-âges permettront plus de souplesse dans la division des élèves et les plus vieux pourront venir en aide aux plus jeunes en concordance avec la vision éducative alternative.

Adapté
Les élèves des Saules rieurs passeront au moins une heure par jour à l’extérieur pour profiter du plein-air. Ils iront au parc, patiner, faire du vélo ou pêcher dans le fleuve Saint-Laurent. Les occasions d’approfondir les apprentissages scolaires à travers ces sorties, que ce soit en parlant d’histoire, de biologie ou de mathématique, sont nombreuses.

En classe, les enseignements se baseront sur des réalisations concrètes autant que possible. «On veut que les enfants apprennent de façon active, par des expériences», explique l’instigatrice du projet, Joanne Bonnici, qui est également commissaire scolaire de LaSalle à la CSMB.

Une des volontés au centre de la pédagogie des Saules rieurs est de former des citoyens engagés, qui considèrent autant leur apport à la communauté que leurs propres intérêts. Les projets des élèves viseront à avoir un impact autour d’eux.

«Ça peut être un spectacle de Noël donné dans un centre pour personnes âgées ou une course populaire dont les profits iraient à une bonne cause. Il y a plein de façons d’impliquer les jeunes», fait-elle valoir.

Malgré ces similarités avec des pédagogies alternatives connues comme Montessori ou Freinet, les Saules rieurs ne s’inscrit pas directement dans leur lignée. «On voulait que ça reste assez souple, alors on a pris ici et là des éléments qui nous semblaient les plus intéressants», commente Mme Bonnici.

Une place pour les parents
Comme c’est le cas dans plusieurs écoles alternatives, la participation des parents sera centrale. Ils pourront assister aux cours l’avant-midi, mener des projets dans les classes selon leurs intérêts ou leur profession, ou accompagner les sorties en après-midi. D’autres types d’implications pourront être explorés pour ceux qui ont davantage de disponibilité le soir ou les fins de semaine.

Depuis que le projet d’école alternative est né, les parents ont été de plus en plus nombreux à vouloir donner du temps. Une cinéaste, une musicienne, un graphiste, plusieurs ont mis à profit leur talent pour mener les Saules rieurs jusqu’à sa réalisation.

Deux séances d’information et de préinscription se tiendront au 1050, 5<V>e<V> Avenue, le 19 mars de 10h à midi et le 23 mars de 18h30 à 20h30.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.