Soutenez

Le Nomade Bleu: Bangkok et ses contrastes

Photo: Gracieuseté

Le Verdunois Maxime DeBleu s’est embarqué dans toute une aventure le 27 janvier. Avec le programme Remote Year, il travaille à distance dans une ville différente chaque mois, pendant un an. Il a adoré son dernier séjour à Bangkok, en Thaïlande, une ville à la fois remplie de repères occidentaux et complètement exotique.

Comment décrirais-tu Bangkok?
Comme dans les autres villes d’Asie que j’ai visitées, il y a une juxtaposition de riche et moderne avec le pauvre et rudimentaire. La voie élevée du métro de surface, le Sky Train, passe entre de hauts édifices vitrés et au-dessus de cabanes de planches trouées.

La ville change de façon parfois radicale, selon le moment du jour ou de la semaine. Dans mon quartier, la bouffe de rue occupe les trottoirs pendant le jour, sauf les lundis, jour de nettoyage, pendant lequel les trottoirs sont plutôt déserts.

Le soir, certains chariots de bouffe de rue font place à des vendeurs de vêtements, de souvenirs ou de matériel pornographique. Un commerce peut fermer à l’heure du souper alors que celui d’à côté ouvre à cette heure. C’est un paysage dynamique qui n’est pas monotone.

Un autre aspect important mais délicat est la mort du roi Rama IX, en octobre. La période de deuil dure une année, pendant laquelle les édifices gouvernementaux sont ornés de vastes pièces de tissu blanc et noir. Il y a des photos du roi partout et plusieurs installations lui rendent hommage. Il est très mal vu d’avoir une opinion négative à son sujet.

Que préfères-tu?
Je suis gourmand et la bouffe de rue est ce que je préfère. La variété, les saveurs et les découvertes font en sorte que mes papilles gustatives ne s’ennuient pas. Des soupes, des nouilles, du riz, du porc frit, du thé glacé au chocolat, du riz collant à la mangue et lait de coco…

Je suis assez courageux et j’ose commander en pointant parce que je ne lis pas le thaï. J’ai parfois des surprises, comme cette salade de papaye qui contenait surtout une grande quantité d’intestin de porc.

Qu’est-ce que tu aimes moins à Bangkok?
C’est là que j’ai vu le plus de créatures indésirables sur le trottoir. Le soir, pendant ma marche de 10 minutes au retour de l’espace de coworking, je croise une vingtaine de coquerelles grosses comme mon pouce. Deux ou trois rats m’épient, alors qu’un autre court se réfugier entre deux sacs de vidanges. Heureusement, les impressionnants varans, énormes reptiles, ne semblent pas quitter le parc à proximité de mon appartement.

Comment sont les gens?
Le respect est encore très important. Les formulations de phrases sont très polies. Les gens sourient et saluent, même avec les étrangers. Ce qui m’a le plus étonné, ce sont les lignes qui se forment en attendant le métro. Les gens font la queue vis-à-vis les portes. C’est impressionnant à voir à l’heure de pointe!

En parlant avec des locaux, le designer de jeux et geek que je suis a été surpris d’apprendre que les jeux de société n’étaient pas très populaires. J’ai parlé avec quelqu’un qui n’avait encore jamais joué de sa vie. J’ai donc eu l’honneur d’initier une asiatique aux jeux de table!

Y retournerais-tu, pour travailler ou en vacances?
Bangkok est la ville d’Asie que je préfère. En fait, c’est ma ville préférée parmi toutes celles que j’ai visitées, après Montréal, bien sûr. Si je pouvais devenir fonctionnel en thaï, c’est sans doute ici que je voudrais habiter… si je quittais Verdun.

Quand je marche dans mon quartier à Bangkok, je me sens un peu comme à Montréal. C’est curieux. Je ne sais pas ce qui me donne cette impression. L’architecture, peut-être? L’attitude des gens? Il y a ici une vibe qui m’est très familière.

Et ton aventure personnelle?
Mon séjour en Asie m’a sorti de ma zone de confort et c’est ce que j’espérais vivre. Je crois que j’ai déjà un peu changé. Je perçois ces traits de personnalité ou réflexes qui sont à travailler. Il me reste encore huit mois pour évoluer!

Sur le plan professionnel, je n’ai toujours pas de contrats. Même si je devrais insister un peu plus sur le développement d’affaires et l’acquisition de clients pour m’assurer un revenu, j’ai choisi de continuer d’avancer sur un projet personnel. Je vais bientôt dévoiler plus de détails sur mon concept de roman graphique interactif pour jeunes SpeedHeroes – Racing Adventures.

J’ai très hâte d’être en Europe. De toutes les destinations de mon itinéraire, ce sont ces villes dont on entend le moins parler qui m’intriguent le plus. On a tous une idée générale de ce qu’est la bouffe thaïlandaise, mais qu’est-ce qu’on mange en Serbie?

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.