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La grande famille du cirque à Verdun

Photo: Denis Germain/TC Media

C’est dans une ambiance de grande fête de famille que s’est déroulée la convention de jonglerie de Montréal, à l’École de cirque de Verdun, durant toute la fin de semaine. Une cinquantaine de jongleurs de tous âges et d’un peu partout au Canada y discutaient, pratiquaient et échangeaient des trucs ou des idées pour de nouveaux numéros.

Il suffisait de voir un des jongleurs arriver et être accueilli à bras ouverts par ses collègues pour saisir l’esprit de collégialité qui règne dans ce milieu. Les retrouvailles étaient vite suivies d’un échange de quilles ou de balles en duo, leur art les unissant encore plus efficacement que la parole.

«C’est un petit monde, alors on se connaît tous. Aux conventions, on en profite surtout pour trouver des idées, voir ce que les autres font. Mais c’est spécial pour moi cette année puisque j’ai été formé ici», souligne le jongleur professionnel David Louch.

Originaire de Halifax, il a étudié trois ans à l’École de cirque de Verdun et travaille désormais pour pratiquement toutes les compagnies montréalaises. Il revenait d’ailleurs tout juste d’une tournée avec les Parfaits Inconnus et présentait un solo et un duo au spectacle du samedi soir.

Relève
Comme la grande majorité des vieux métiers, la jonglerie est un art qui se transmet d’une génération à l’autre, évoluant au fil des progrès de chacun, au fur et à mesure que les plus audacieux repoussent les limites établies par ceux qui les ont précédés.

«Un des participants du vendredi jonglait dix balles. Ça ne dit peut-être pas grand-chose à la majorité des gens, mais ce n’est rien de moins qu’exceptionnel», s’exclame le président des jongleurs associés du Québec, Louis Perreault.

Lui-même, en plus de 40 ans de carrière, a vu évoluer de nombreux jeunes qu’il a initiés quand ils étaient enfants et sont maintenant des jongleurs accomplis.

Et la relève est prometteuse. À dix ans, le jeune Billy-Bob manie le diabolo comme peu d’adultes. «Je fais un petit peu de tout ce qu’il y a là: du mini-vélo, du bâton-fleur, des assiettes chinoises. Mais c’est vraiment le diabolo que je préfère», confie-t-il.

Il faut dire que Billy-Bob est né dans ce milieu. Son père, propriétaire de l’entreprise montréalaise d’articles de jonglerie Goudurix, l’emmène avec lui aux conventions depuis qu’il a quatre ans.

Art accessible
Les participants ne sont pas tous des professionnels et n’ont pas non plus tous l’intention de le devenir.

«Beaucoup de gens pratiquent la jonglerie comme certains le font pour le tennis. C’est une activité physique sportive qui fait qu’on relève constamment de nouveaux défis. En plus, c’est un excellent exercice pour la concentration», fait valoir M. Perreault, qui offre des ateliers dans les écoles de la province depuis plusieurs années.

Selon lui, la jonglerie peut être très bénéfique pour les jeunes en leur apprenant la patience, la persévérance, mais surtout en les faisant sortir et quitter leurs écrans pendant un certain temps.

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