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Connaître ses élèves

Photo: TC Media - Denis Germain


Lucie Champagne est enseignante d’adaptation scolaire à l’école secondaire Monseigneur-Richard. La Semaine des enseignants qui se déroule jusqu’au 10 février est un moment qu’elle apprécie particulièrement puisqu’elle souligne l’importance de son rôle et du travail accompli.

Mme Champagne enseigne depuis 16 ans, mais seulement depuis quelques années dans l’établissement où elle a elle-même étudié.

«Je n’ai pas eu des années faciles d’un point de vue familial et il y a eu des adultes qui ont été importants dans mon parcours. C’est comme si j’étais portée d’une mission. J’ai voulu redonner aux jeunes de la communauté, donc c’est pour ça que je suis contente d’enseigner. J’essaye d’être significative pour eux», insiste Mme Champagne.

Sa classe est composée d’une vingtaine d’élèves qui peuvent avoir un passé tumultueux dû à un environnement familial difficile ou à des troubles d’apprentissage. L’enseignante doit les remettre à niveau et leur faire réussir leur secondaire un en deux ans.

«Je pense que la clé du succès, c’est vraiment l’intérêt que tu peux leur accorder, souligne Mme Champagne. Si tu connais leur histoire, ça explique tellement de choses sur leur manière de se comporter et d’apprendre. C’est la proximité avec l’élève qui m’intéresse et même si ça peut parfois tomber dans l’émotif, je pense que c’est toujours gagnant au bout du compte.»

Méthode
Accompagnée de sa collègue Julie Paquin, les enseignantes ont implanté leur approche à l’école Monseigneur-Richard il y a quatre ans. Elles donnent des cours de mathématiques, de français et d’univers social. Leur travail porte aussi sur l’estime de soi et le sentiment de compétences. Pour cela, elles usent de plusieurs techniques.

«La classe inversée est une approche pédagogique qui vise à passer le moins de temps possible en théorie pour privilégier la pratique. Je trouve ça aidant puisque la plupart en adaptation scolaire ont des déficits d’attention. Pour les mettre en action, ils ont différents environnements de travail.»

La classe a été réaménagée pour mettre en place un système de récompense et répondre aux besoins. Par exemple, une table basse et des coussins pour lire, des vélos stationnaires avec lutrin pour faire des exercices en pédalant ou des tables rassemblées pour travailler en groupe d’ateliers.

Le Chromebook, qui ressemble à une tablette, et l’interface de Google éducation sont aussi utilisés. Ils servent entre autres au partage de documents et à l’écoute de capsules théoriques.

Pendant cette semaine de février, les enseignants reçoivent chaque jour une attention de la part de la direction. Il peut s’agir d’un mot de remerciement dans leur pigeonnier, d’une fleur ou encore d’une soupe. Quant aux élèves, l’un des membres du Conseil étudiant a lu mardi une lettre de reconnaissance lors de la lecture des messages du jour.

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