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Militer pour les jeunes de Verdun

Photo: Gracieuseté

Les membres du Conseil jeunesse de Verdun (CjV) ont élu Marie Chabot-Johnson comme nouvelle présidente. Une activité que la jeune femme de 23 ans occupe en plus de son poste de journaliste à la radio communautaire et de ses études à la Maîtrise en administration publique qu’elle débutera en septembre.

Comment êtes-vous arrivée au poste de présidente ?
Depuis la création du CjV il y a trois ans, même si ce n’est pas institutionnalisé et qu’il y a un vote, on travaille en alternance. J’ai commencé aux communications puis j’ai été vice-présidente. Comme cette personne reprend la présidence, c’est normal que j’occupe ce poste. Ça permet aussi à l’adjoint d’avoir le temps de se former. On veut de nouvelles idées tout en gardant une certaine continuité pour le suivi des dossiers.

Depuis combien de temps vous intéressez-vous à la politique ?
Au primaire, je demandais régulièrement à ma mère quelles étaient les compétences municipales, provinciales et fédérales. Mes études au cégep de Jonquière et en communication, politique et société à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) m’ont surtout donné un point de vue analytique.
Ce qui m’a poussé à me tourner vers le CjV, c’est qu’on peut faire des petites actions et essayer de porter des changements sans intégrer un parti ou le faire à temps plein. Pour moi, la politique citoyenne, c’est défendre des intérêts sans nécessairement tomber dans la partisanerie.

Quelles sont les idées que vous mettez de l’avant ?
J’aimerais réaliser un calendrier sur du long terme pour assurer la mise en place de projets. La rencontre avec la Table de concertation jeunesse 16-30 nous permettra d’avoir un organisme partenaire.
En juin, on organisera une fête pour lancer le déploiement du Pôle jeunesse [espace public inclusif]. La phase B se passera sur Facebook, où les gens pourront organiser des événements dans des endroits prédéterminés. L’accent sera aussi mis sur les soirées «Verdun soir» qui visent à créer une mixité et une cohésion sociale entre voisins.
Notre défi sera de trouver de nouvelles façons de mettre en relation les jeunes et les élus pour démystifier la politique municipale avec des conseils d’arrondissement jeunesse par exemple, ou des soirées de discussion-débats.
L’objectif final est de bâtir une organisation forte pour que le CjV existe encore dans dix ans.

En tant que nouvelle présidente, vous considérez-vous comme féministe ?
Je suis la féministe de service au travail apparemment. Mon mandat est de favoriser l’inclusion, particulièrement des minorités ethnoculturelles, mais aussi des causes comme la déficience intellectuelle ou l’égalité des genres. Je pense que la plupart qui se disent non féministes n’ont souvent pas compris la définition ou ne veulent pas avoir cette étiquette. C’est d’ailleurs une crainte que j’avais, mais lorsqu’on prend le temps de comprendre les enjeux, c’est plus facile de se positionner. Je pense aussi que le pouvoir public doit donner les ressources aux gens pour qu’ils soient capables de former leur opinion.

Comment envisagez-vous votre avenir de journaliste ?
Je peux avoir une vision un peu différente, car j’ai travaillé dans des radios communautaires en Équateur où les médias sont un peu plus dans l’explication et donnent la parole aux voix plus marginalisées.
En septembre, je vais en plus débuter une Maîtrise Public policy and public administration à l’Université Concordia pour ensuite enseigner au cégep.

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