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Delvaille demeure détenu

Faisant face à trois chefs d’accusation de tentative de meurtre et de voie de fait armé envers sa conjointe, Asfa Hart Delvaille reste détenu. L’homme de 34 ans n’a pas convaincu le juge Alexandre Dalmau de le libérer pour la suite des procédures.

Représenté par l’avocat Alan Guttman, l’accusé était le seul témoin lors de son enquête sur remise en liberté. D’une faible voix, il a souligné qu’il s’était rendu lui-même aux autorités, deux jours après le crime et que, s’il était relâché, il pourrait continuer de travailler dans une compagnie de cannabis médical.

Le juge Dalmau n’a pas retenu non plus l’argumentaire de Me Guttman, qui tentait de miner la crédibilité de la victime. La dame de 37 ans aurait changé sa version des faits puisqu’au départ, elle refusait d’identifier son agresseur.

«Il n’est pas rare que des victimes de violence conjugale soient ambivalentes à identifier leur conjoint», a statué le magistrat.

Faits reprochés

Tôt le matin du 2 avril, une femme ensanglantée demandait de l’aide sur son balcon de la rue Lesage. Poignardée à plusieurs reprises, la victime avait des blessures au dos, aux omoplates et à l’arrière du cou. Transportée à l’hôpital, elle a dû subir une opération pour retirer un morceau de lame de couteau brisé.

Le suspect, qui habitait sous le même toit, avait pris le large. Un employé de la station-service de la rue De L’Église, à proximité, l’a aperçu avec du sang sur lui.

Historique de violence

Les antécédents criminels de Delvaille ont également justifié sa détention. Il a entre autres été reconnu coupable de voie de fait grave il y a 12 ans. Il s’en est également pris à des agents de la paix en 2013. Bien que peu nombreux, ces actes du passé démontrent un «grand potentiel de violence» selon le juge.

Plus récemment, Asfa Hart Delvaille a été jugé pour bris de probation.

Le trentenaire a affirmé pouvoir fournir une nouvelle adresse au tribunal, mais sans l’avoir sous la main. Il était aussi prêt à déposer un montant d’argent pour garantir son retour à la cour.

Cependant, avec une preuve circonstancielle forte et un «contexte troublant», des blessures qui excluent la possibilité de légitime défense et malgré que l’accusé ait appelé le 911 le soir des événements, il devra attendre la suite derrière les barreaux.

Asfa Hart Delvaille reviendra au palais de justice le 4 juin, dans la salle dédiée aux dossiers de violence conjugale.

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