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L’art accessible pour tous

Photo: Métro Média - Sophie Poisson


Un nouveau piano public sera accessible dès juin à Verdun, sur l’esplanade du Quai 5160. Offert par la troupe de cirque Les 7 doigts de la main, son ornement a été réalisé par l’artiste peintre connu sous le nom de Morbidique, Philippe Mayer.

Le Quai 5160, inauguré en août, aura pour la première fois un piano public.

«On trouve que c’est un service agréable pour la population puisque tout le monde peut venir jouer, souligne la responsable du projet, Mélanie Charbonneau. On embauche également des artistes et des étudiants pour faire des mini concerts pendant l’été.»

En plus de la Maison de la Culture, l’angle des rues Wellington et de l’Église aura également un nouveau piano peint par l’artiste verdunois Éric Santerre, ce qui donnera à Verdun une véritable programmation musicale cet été. L’ensemble traditionnel de tango argentin Radiotango est déjà annoncé, mais différents styles musicaux seront présentés comme de l’opéra, du classique et du jazz. Des prestations d’étudiants du conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec ainsi que de l’école de musique de Verdun devraient aussi se faire entendre.

Inspiration
L’instrument provient du Studio B où s’entraînait la troupe de cirque Les 7 doigts de la main, qui présente actuellement le spectacle Bosch Dreams en Asie, inspiré du peintre néerlandais Jérôme Bosch. C’est une partie de son œuvre Le jardin des délices qui a été repris sur le nouveau piano restauré.

«Ça a l’air abstrait parce que ça ne m’intéressait pas d’aller dans les détails avec les petits bonshommes, donc j’ai pris une petite partie de la toile, explique Philippe Mayer. Je n’ai pas la prétention de faire exactement la même chose, mais la troupe a joué devant une de ses toiles projetées et c’est celle que j’ai choisi de reproduire.»

Il lui aura fallu six jours pour faire le sablage, ajouter l’apprêt et peindre le piano dans son ensemble.

Artiste
M. Mayer peint depuis 21 ans, mais la couverture d’un piano est une première pour le Montréalais.

«Ça ne me stressait pas vraiment puisque c’est de la peinture. La surface n’est pas plane donc c’est un défi, mais c’est le fun. Ça m’a demandé des recherches pour trouver la bonne peinture extérieure qui allait tenir au moins un ou deux ans. J’ai aussi fait attention à ne pas mettre trop d’épaisseurs pour préserver le son et j’ai limité les dégradés de couleurs qui sont difficiles à reproduire.»

Sa vision porte tout autant sur l’accessibilité de l’instrument que sur sa présentation. «J’aimerais qu’il y en ait partout de la peinture pour que ce soit plus accessible. Par exemple, en allant chercher plus systématiquement des artistes pour les pianos ou créer des murales», insiste le peintre.

Le piano, en extérieur pendant l’été, pourrait rester à la disposition du public pendant l’hiver dans le hall du Quai 5160 du boulevard LaSalle.

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