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Apprendre en jouant

Photo: Métro Média - Isabelle Bergeron


Un nouveau programme sera développé dès septembre à la clinique Physergo Verdun par l’ergothérapeute Julie Dubé. Nommé Physergo pour l’enfance, il s’adressera aux enfants âgés de 0 à 18 ans pour qu’ils atteignent un niveau d’autonomie optimal.

Durant ses études à l’Université de Montréal, l’ergothérapeute Julie Dubé a eu l’occasion de faire un stage à la clinique de la rue de Verdun. Diplômée en 2008, son intérêt s’est tout de suite porté vers la pédiatrie et c’est pourquoi elle est partie travailler dans un centre de réadaptation en déficience du langage. Forte de son expérience, elle a proposé de développer de nouveaux services pédiatriques privés à Verdun.

«L’ergothérapie peut convenir à plusieurs types de situations, à partir du moment où l’enfant a un développement qui est atypique au plan de son développement moteur, de son autonomie ou qui a du mal à bien suivre les routines de son quotidien, explique Mme Dubé. Ce peut être pour des retards en motricité fine ou globale, une maladresse générale, une faible autonomie. Ceux dont les routines sont difficiles sont aussi concernés, par exemple les crises fréquentes au quotidien ou un enfant qui a un sommeil difficile.»

Les séances débouchent parfois vers des évaluations menées par d’autres professionnels, par exemple des troubles du spectre de l’autisme et dans ce cas, permet d’orienter le jeune vers un centre de réadaptation en déficience intellectuelle.

Spécificités
«On est beaucoup plus avec la petite enfance, âge scolaire, mais on étire jusque 18 ans. Un adolescent peut encore éprouver des difficultés d’autonomie ou d’écriture. Il se peut que ça ait toujours été là, mais que ça n’ait jamais été regardé», affirme Mme Dubé.

La principale différence entre l’approche avec les enfants par rapport à celles des adultes est que tout passe par le jeu et ses intérêts.

«Il ne faut pas que ça paraisse que je les confronte à leurs difficultés, insiste l’ergothérapeute. Dans ce domaine, on prend la personne où elle est et on essaye graduellement de l’amener toujours un peu plus loin. C’est donc un défi et l’enfant doit s’amuser, sinon il décroche super facilement.»

Un exercice pour un jeune qui aurait de la difficulté avec la motricité fine pourrait être de manipuler des perles et faire un collier. Pour délier les doigts, il est notamment possible de cacher un raisin sec dans la paume de la main, puis de le transférer au bout des doigts pour le donner à manger à un toutou.

Accompagnement
Les séances de thérapie peuvent se donner de manière individuelle ou à plusieurs, mais à chaque fois les enfants sont accompagnés d’un parent qui pourra récupérer les astuces et les utiliser pendant la semaine.

«Quand ils viennent, ils vont se souvenir des stratégies que je leur donne, mais le témoignage d’autres familles apporte une richesse. Ça permet aussi de briser l’isolement, de se sentir moins seul avec un enfant qui a des difficultés et d’enlever un peu de poids avec entre autres la création d’un réseau. L’intérêt est aussi de se motiver les uns les autres», insiste Julie Dubé.

Elle souhaiterait également être entourée à l’avenir d’un orthophoniste et d’un intervenant psychosocial pour éventuellement offrir des services plus complets aux familles.

Découverte
Pour faire connaître le nouveau service qui sera implanté à Verdun dès septembre, l’ergothérapeute Julie Dubé proposera gratuitement en juillet et possiblement en août des groupes de préparation à la maternelle. Quatre rencontres de 1h30 seront organisées à la clinique Physergo de Verdun à six jeunes qui rencontrent des difficultés. Ensemble, ils s’exerceront à manipuler un crayon ou des ciseaux, à avoir de l’autonomie à l’habillage ou à la prise de collation, ainsi qu’à rester en position assise en travaillant le tonus.

Pour plus d’infos.

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