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Un roman recherché

Photo: Gracieuseté

La Verdunoise Talhi Briones a travaillé près de 15 ans avant de publier son premier roman Hiéroglyphes qui aborde l’Égypte ancienne à travers quelque 800 pages. Ce projet d’écriture vient compléter son parcours en tant qu’illustratrice et bédéiste.

«Ça a été des années de recherche qui m’ont permis de mieux expliquer certaines choses parce qu’avant je n’avais pas l’histoire, explique l’écrivaine de 33 ans. Parallèlement, ça m’a laissé le temps de devenir une adulte donc de comprendre certaines nuances et enjeux. J’ai donc réécrit dix fois le même texte pour trouver la bonne fin et j’ai même pris le temps d’aller en Égypte.»

Son premier roman, qui mélange le réel et le fantastique, a été l’opportunité de trouver son propre ton narratif. Talhi Briones a d’abord effectué seule ses démarches, puis elle s’est appuyée sur sa maison d’édition pour trouver un juste milieu entre les spécificités historiques et les éléments de la lecture.

«Ce roman est issu d’un désir qui est en moi de trouver dans le fantastique les choses que je ne réussissais pas à trouver pour le rendre vraisemblable. Il y a une grande quantité de romans fantastiques dans lesquels les univers ne se tiennent pas vraiment et ça me frustrait. J’ai toujours adoré l’Égypte ancienne donc ça ne m’a pas dérangé d’effectuer des recherches», affirme la Verdunoise.

Ses recherches se sont ainsi basées sur les croyances et les différentes mythologies de l’époque, notamment sur le peuple hébreu, les anges et les démons.

Représentativité
«J’avais aussi essayé de me retrouver un peu moi-même parce que je suis une femme de couleur, d’origine chilienne, je suis une peintre et en plus de ça, je suis issue d’une minorité sexuelle, souligne Mme Briones. Ce sont toutes des choses que je n’ai jamais retrouvées dans les romans fantastiques que je lisais ou dans la littérature en général.»

Elle décrit alors son héroïne comme étant une adolescente qui doit se marier, mais qui essaye de reprendre le contrôle de son corps, tout en prenant ses propres décisions. Soromé serait dépourvue de tout pouvoir magique, mais serait attirante pour tous ceux qui veulent s’approcher du pouvoir et du palais auquel elle a accès.

«J’ai vraiment essayé de prendre la route la plus humaine en essayant par exemple d’explorer le profilage policier racial, le clash des différentes religions, ou encore des discriminations à tous les niveaux de la société. Je n’ai pas tant essayé d’écrire un message que d’écrire un monde avec les généralités avec lesquelles on fait encore face et qui devaient déjà exister à ce moment-là», rapporte Talhi Briones.

Elle affirme éviter tout aspect moralisateur, mais présenter des thèmes qui sont encore importants de nos jours à Montréal.

Pour plus d’infos.

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