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L’action communautaire à Verdun, on en parle

Une trentaine d’acteurs du milieu verdunois, membres d’organismes communautaires, élus, représentants du Centre de Santé et de Services sociaux de Verdun (CSSS) et de la Concertation en développement social de Verdun (CDSV), ont répondu récemment à l’invitation du Conseil verdunois d’initiatives et d’intervention communautaire (CVIIC).

L’événement souhaitait dresser un portrait de la réalité du secteur communautaire à Verdun et soulever les enjeux actuels auxquels les organismes doivent faire face.

«Le CVIIC a atteint un de ses objectifs principaux, soit celui de mobiliser les acteurs communautaires autour d’un projet de quartier rassembleur, qui s’est centré sur la mise en valeur de l’intervention communautaire locale», a déclaré Jade Fauteux, l’une des organisatrices de l’événement, membre du CVIIC et représentante du Réseau d’entraide de Verdun (REV).

Nouvelle marchandisation du social

Tel que soulevé dans la recherche de l’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques), présentée par le chercheur Philippe Langlois, la nouvelle vision managériale imposée aux organismes communautaires est venue chambouler les bases de leur action et ce, à la grandeur du Québec.

Cette nouvelle marchandisation du social amène, entre autres, une lourdeur administrative supplémentaire qui pèse sur les travailleurs avec des redditions de compte basées sur la performance et des critères quantitatifs qui oublient tout le travail invisible lié à la relation humaine. Cette recherche de la performance et, plus généralement, la course forcée à des financements de plus en plus diversifiés mais de moins en moins récurrents a installé, peu à peu, une concurrence au sein du communautaire.

À Verdun, les organismes ont démontré les impacts multiples de cette tendance du financement, mais ils ont aussi mis de l’avant tous les efforts déployés pour poursuivre leur mission et s’inscrire dans une démarche durable de transformation sociale.

Ainsi, ont été présentés des projets aussi variés et intéressants que: Les couloirs de la violence, sur la violence conjugale, le site fixe du TRAC (Travail de rue et action collective) pour la réduction des méfaits en toxicomanie, le travail de milieu pour les aînés en situation d’isolement et de marginalité, la réimplantation de cuisines collectives, le développement de logements sociaux, un projet de Sommet des Jeunes dans le but d’influencer la Politique jeunesse du Québec et plus encore, prouvant la diversité et le dynamisme des contributions du communautaire verdunois.

La survie de la culture et de l’apport du communautaire

Le CVIIC croit donc qu’il faille unir les efforts de tous les acteurs afin d’assurer une survie de la culture et de l’apport du communautaire. Des efforts sont à mener à travers des luttes provinciales, notamment, comme il a été présenté par Sébastien Rivard, représentant du RIOCM (Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal).

En luttant pour une augmentation du financement à la mission des organismes communautaires auprès de nos députés et en refusant le partenariat public-privé en financement social, un pas de plus sera effectué pour la protection de l’autonomie et la reconnaissance des organismes communautaires.

«Le communautaire est une partie importante du tissu social dans le quartier et doit être reconnu comme tel», a affirmé Audrée T. Lafontaine, intervenante au Bureau de Consultation Jeunesse. «Nous allons donc poursuivre nos efforts de sensibilisation en ce sens, avec un deuxième rendez-vous prévu avec les résidents de Verdun au printemps 2014. Parce que c’est ensemble que nous allons faire de Verdun un meilleur quartier pour toutes et tous, y compris pour les plus vulnérables et les plus stigmatisés», a conclu madame Lafontaine.

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