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Le FRAPRU et Rosemont – La Petite-Patrie feront front commun

François Saillant, coordonnateur au FRAPRU.
François Saillant, coordonnateur au FRAPRU de 1979 à 2016, a désormais un prix qui porte son nom. Photo: Archives TC Media

La Ville de Montréal doit mettre en réserve foncière des terrains pour créer plus de logements sociaux, selon un organisme qui œuvre dans le domaine et Rosemont – La Petite-Patrie.

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) veut ainsi que l’administration Coderre créée une réserve de terrains et de bâtiments à Montréal afin d’y réaliser de futurs projets sociaux et communautaires.

«Le problème lorsque vient le temps de faire du logement social, c’est que nous nous retrouvons en compétions avec les promoteurs immobiliers privés pour l’acquisition des terrains. C’est d’autant plus difficile d’acquérir ces espaces, parce que les constructeurs de condos ont plus grande facilité d’exécution et ils font des offres rapidement», explique François Saillant, coordonnateur au FRAPRU.

L’organisme qui vise comme objectif la construction de 22 500 logements sociaux au cours des 5 prochaines années à Montréal demande à la Ville qu’elle mette en réserve foncière 100% des sites lui appartenant déjà et qu’elle fasse de même avec les sites publics excédentaires et certains sites privés.

Lors de la séance du conseil d’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie, le maire François W. Croteau a fait connaître son support envers la campagne du FRAPRU.

«Il est fort possible que lors du prochain conseil d’arrondissement une motion soit posée à cet effet», fait savoir son directeur du cabinet, Francis Côté.

M. Saillant et M. Côté s’accordent pour dire que le nombre d’espaces qui pourraient accueillir de nouveaux logements sociaux dans Rosemont – La Petite-Patrie est très bas, d’où la nécessité de créer cette réserve.

L’arrondissement est aussi doté d’une politique en matière de logement social, souligne M. Côté, qui permet d’acheter les terrains, mais aussi d’encourager les promoteurs immobiliers à inclure des unités plus abordables dans leurs projets.

Par ailleurs, sur l’ensemble du territoire montréalais trop peu d’argent aurait été dépensé pour le développement de ce type d’habitation, dénonce Projet Montréal.

«L’administration Coderre a mis 1 M$ par année de côté dans son Plan triennal d’immobilisations depuis 2013 à cet effet, mais cet argent n’a jamais été dépensé», souligne Marie-Ève Gagnon, attachée de presse pour l’Opposition officielle.

Projet Montréal avait proposé en 2015 que ce soit plutôt 13,5 M$ lors des trois dernières années afin de créer des réserves foncières.

Pour sa part, M. Saillant promet que le FRAPRU continuera de faire pression auprès de la Ville de Montréal dans le cadre de sa campagne, qui a été lancée en mars 2016. «Nous allons faire d’autres actions à l’Hotel de ville durant les prochaines semaines», assure-t-il.

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