Soutenez

À la conquête du Grand Nord

Marilyne Marchand partira 5 semaines dans le Grand Nord québécois.
Marilyne Marchand partira 5 semaines dans le Grand Nord québécois. Photo: Gracieuseté.

Il ne faut jamais se fier aux apparences. Ce proverbe s’applique élégamment à une résidente de Rosemont – La Petite-Patrie, dont la profession est celle de comptable, mais qui a aussi traversé deux pays à pied et qui s’apprête à franchir la toundra québécoise d’ouest en est seule.

Marilyne Marchand entreprendra son aventure le 24 juillet prochain. Elle prévoit prendre 5 semaines pour partir d’Umiujaq, dans la baie d’Hudson, pour se rendre à Tasiujaq, dans la baie d’Ungava. Le trajet de 600 kilomètres c’est en souliers de randonnée et en « packraft » (un petit canoë gonflable portatif) qu’elle le parcourra.

Amusée par le cliché du comptable casanier, plus confortable dans son cubicule que dans les sentiers battus, celle-ci dit ne jamais avoir ressenti de dissonance entre son travail et sa passion pour l’aventure.

«Même toute petite, j’ai toujours eu le désir d’explorer. Je ne me sens pas du tout définie par mon métier», assure-t-elle.

Et le chapeau d’exploratrice lui fait bien. Depuis les quatre dernières années, elle a traversé la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande. Son premier grand trajet fut en 2013 le GR20 en Corse, dans les chemins montagneux de l’île française dans la méditerranée.

L’objectif de Mme Marchand lors de cette épopée nordique sera de repousser ses limites, mais aussi d’encourager les femmes à entreprendre leurs propres aventures et à avoir confiance en elles.

Préparation pour le Grand Nord
Son projet de fouler le sol de la toundra et de remonter la Rivière aux feuilles à coups de pagaies est si ambitieux, qu’il aura séduit les juges de la Bourse Frédéric Dion cette année.

Son trajet a été sélectionné parmi une cinquantaine d’autres pour son originalité et sa grande difficulté. Mme Marchand s’est vu remettre un montant de 5000 $ et 2 500$ en équipement de randonnée.

En plus de s’être entraînée en raft durant la dernière année, celle-ci devra se préparer à gérer ses rations et la faune sauvage.

«Mon alimentation de base sera soutenue par le Soylent (une poudre nutritive qui se mélange à l’eau). J’en ai mangé beaucoup avant de partir pour m’habituer. Je m’apporte aussi quelques gâteries et une canne à pêche. Je ne prends que le minimum pour la survie», souligne l’aventurière.

Ses provisions devraient lui suffire pour les premières semaines de son parcours. Elle fera une escale à mi-chemin au Leaf River Lodge, là où l’attendront des ravitaillements.

Si l’idée de croiser des loups ou des ours noirs ne semble pas trop la soucier, Mme Marchand part équipée de poivre de cayenne et de cartouches bruyantes « bear bangers » pour repousser les bêtes sauvages.

Elle ne sera pas complètement coupée de la civilisation non plus, car elle emporte aussi un dispositif GPS « in reach » qui lui permet d’écrire des messages électroniques à ses proches et de lancer un S.O.S. en cas d’urgence.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.