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Un nouvel outil pour embellir les espaces vacants

Photo: Lande

L’organisme Lande vient de boucler une campagne de sociofinancement de 5000 $ pour lancer un guide en ligne et inciter la population à proposer des projets sur des terrains vides de Montréal. Une carte des espaces libres est aussi disponible sur son site internet.

Avec son slogan « vacant à vibrant », Lande tente depuis 2014 d’encourager les citoyens de tous les quartiers montréalais à se réapproprier des terrains vides délaissés. Qu’elles soient privées ou publiques, ces dents creuses peuvent accueillir des installations temporaires ou permanentes plutôt que de rester à l’abandon.

« Ce sont souvent des terrains qui seront éventuellement utilisés ou construits, mais cela n’empêche pas les gens d’en profiter en attendant », estime Claudia Atomei, membre du conseil d’administration de Lande.

L’organisme invite la population à répertorier des espaces vides et propose de faire les recherches sur les démarches à entamer pour installer des jardins, du mobilier urbain ou des plantations.

Lande accompagne aussi certains projets en se concentrant essentiellement sur les terrains publics puisque les arrondissements sont plus enclins que les propriétaires privés à accorder des autorisations.

Un premier espace a été créé à proximité de la place Simon-Vallois dans Hochelaga-Maisonneuve. Les responsables de Lande en partenariat avec le Centre d’Écologie urbaine de Montréal ont aussi rencontré Anie Samson, la mairesse de Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension, afin d’occuper un terrain non bâti de son arrondissement.

« C’est quelque chose qu’on accueille favorablement. Une rencontre a eu lieu pour jeter les bases du projet et il faut juste trouver un lieu pour faire cela », a indiqué le service de presse de la mairie.

L’organisme ambitionne de développer des collaborations similaires avec d’autres arrondissements.

« C’est beaucoup de travail. Il faut les convaincre que les citoyens vont prendre soin de l’espace et qu’il y aura une gestion responsable. On espère accélérer le processus », ajoute Claudia Atomei.

Un guide pour multiplier les projets
Depuis son lancement, Lande a répertorié 137 terrains vides sur l’ensemble de l’île de Montréal. La majorité des projets ont été proposés par des citoyens d’Hochelaga-Maisonneuve (16 projets), du Plateau-Mont-Royal (12), de Rosemont-La-Petite-Patrie (13) et de Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension (10).

« Il y a une belle mobilisation dans ces quartiers. Ces arrondissements ont des règlements pour l’agriculture urbaine et il y a un écho favorable », précise Claudia Atomei.

Faute de financements, Lande ne peut malheureusement pas soutenir toutes les initiatives populaires, alors pour fournir un outil à chacun, l’organisme vient de boucler une campagne de sociofinancement sur le site de La Ruche. Grâce aux 5000 $ récoltés, un guide sera proposé en ligne à partir de l’automne pour donner des conseils juridiques et techniques.

« Cela va permettre d’aider ceux qui veulent se réapproprier les espaces vacants et de faire avancer plus de projets », espère Mme Atomei.

Un kiosque mobile pour des conseils juridiques
Lande s’est associé avec la clinique Juripop pour fournir des informations durant tout l’été grâce à un kiosque ambulant qui sillonnera Montréal.

Les personnes qui souhaitent se réapproprier une dent creuse pour développer un projet dans leur arrondissement pourront venir rencontrer des spécialistes dès ce samedi 17 juin. Le kiosque sera installé dans le jardin communautaire Basile-Patenaude dans Rosemont.

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