Rosemont–La Petite-Patrie

Le Caffè Epoca dit adieu à ses clients

Paolo Musto a été propriétaire du Caffè Epoca pendant 24 ans.

Paolo Musto a été propriétaire du Caffè Epoca pendant 24 ans.

C’est la fin d’une époque pour une institution de la Petite Italie qui fermera bientôt ses portes. En effet, le Caffè Epoca cessera ses opérations après 24 ans de services dans le quartier.

C’est ce que soulignera Paolo Musto, propriétaire de l’établissement, lors d’une soirée de fermeture, le 15 septembre à 19h, au 6778, boulevard Saint-Laurent.

«On fait cet événement pour remercier nos clients qui nous ont supportés durant toutes ces années. Il y aura des cocktails, des amuse-bouche et un DJ. On invite les gens à passer pour venir nous saluer», affirme M. Musto.

Si celui-ci veut célébrer la fin de sa carrière à la barre du restaurant, c’est parce qu’il quitte la profession sereinement, dit-il.

«On ne ferme pas parce qu’on s’est vidé les poches ou qu’on a des problèmes comme certains autres commerces. Moi j’y ai mis tout mon cœur dans ce restaurant. J’ai commencé jeune, à 24 ans, et aujourd’hui j’en ai 48 et je passe à autre chose», affirme le propriétaire.

Il garde d’heureux souvenirs de son commerce, dont la coupe du monde de soccer de 2006, lors de laquelle l’Italie a remporté la finale contre la France. «On a fait la fête de sept heures jusqu’à trois heures du matin le lendemain. C’était mémorable.»

Aujourd’hui, ce dernier rejoint les autres membres de sa famille, qui est en affaires dans le domaine de la construction. Les Musto demeureront les propriétaires de l’édifice où demeure présentement le Caffè Epoca.

Pour Paolo Musto, l’idée de voir un commerce italien renaître à cet endroit est souhaitée, mais rien n’est joué encore. «On verra bien ce que proposeront les gens qui voudront y aménager, mais il n’est pas nécessaire qu’ils soient Italiens, il y en a plein d’autres dans le quartier qui ne le sont pas. Tant qu’ils amènent de la valeur au coin avec leur commerce, moi ça me va», insiste-t-il.

La communauté toujours présente
Selon Cristina D’Arienzo, directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) de la Petite Italie, la fermeture du Caffè Epoca, bien que malheureuse, n’est pas symptomatique de la vie commerçante dans le quartier.

«Ça va faire bizarre après 24 ans lorsqu’ils vont changer l’enseigne en avant. C’est certain qu’on préférerait une offre italienne  dans le secteur, mais l’important c’est que les commerces répondent aux besoins de la population», affirme Mme D’Arienzo.

Selon cette dernière, les boutiques et restaurants italiens sont là pour rester dans la Petite Italie.

«En 2018, la SDC est passée de 235 membres à 245. En détail, il s’agit de 15 fermetures en 2018 et 25 ouvertures. Parmi les ouvertures, nous avons remarqué quatre nouveaux commerces italiens. On a donc moins de locaux vacants, surtout sur le boulevard Saint-Laurent, destination qui a longtemps été difficile à promouvoir auprès des potentiels commerçants», dit la directrice générale de la SDC.

Celle-ci affirme que ces statistiques datent du mois d’août 2018 et que quatre autres nouvelles ouvertures «sont en cours dans les prochains mois».

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