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Bientôt cinq nouveaux frigos en libre-service à Montréal

Photo: Alex Vanier

La startup à vocation sociale BonApp, qui vise à contrer le gaspillage alimentaire, termine bientôt sa campagne de sociofinancement visant à installer 5 nouveaux frigos en libre-service à Montréal. Métro s’est entretenu avec la fondatrice de BonApp, Geneviève Rousseau pour décortiquer le phénomène.

Comment ça fonctionne un frigo en libre-service?
N’importe qui ayant de la nourriture inutilisée peut venir la déposer. Et n’importe qui peut venir la prendre. L’idée c’est d’éviter le gaspillage alimentaire qui représente 180kg par personne et par an, soit le poids d’un frigo. Les 5 frigos seront installés chez LOCO, la future épicerie zéro déchet du quartier Villeray, à l’université Concordia, dans l’espace de coworking l’Esplanade et dans deux autres espaces qui restent à déterminer. Peut-être une résidence pour étudiants ou un café. Les frigos vitrés seront décorés par un artiste et on n’y acceptera que les fruits et légumes ainsi que les contenants jamais ouverts, car les gens ont encore besoin d’être rassurés face à ce concept et on veut que ça respecte les normes de salubrité des aliments.

Montréal commence à avoir un véritable écosystème anti gaspillage exact?
Oui. Au début, c’était surtout des organismes comme Moisson Montréal ou la Tablée des chefs qui aident les personnes démunies, mais il y a maintenant plusieurs applications technologiques citoyennes qui y donnent un second souffle. Il y a Second Life, qui vend des paniers réalisés avec de fruits et légumes moches récupérés auprès de grossistes. Ou Eatizz, qui permet à des commerces de d’offrir des rabais de dernière minute sur des produits qui risqueraient d’être jetés. Ou encore IndaFridge, une application mobile de deux filles de 12 ans qui ont imaginé des recettes à réaliser avec des restes de frigos. Ah oui, il y a finalement Jarre.ca, un site de designers montréalais qui propose des articles de cuisine favorisant la conservation des aliments pour éviter qu’ils ne pourrissent trop rapidement.

Y a t-il d’autres initiatives intéressante ailleurs?
À Boston, il y a Spoiler Alert, une plateforme d’échange qui permet aux commerces, aux fermes et aux organismes caritatifs d’organiser des échanges commerciaux de surplus de nourriture ou même des dons. Par exemple, un fermier qui aurait de la volaille en trop pourrait y trouver un restaurant intéressé. J’aime bien aussi l’idée française des sections Zéro Gâchis dans les épiceries. On vend au rabais, dans une seule et même section du magasin, tous les produits sur le point d’être jetés. Le client fait des économies et le magasin limite ses invendus.

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