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Une fondation pour contrer le décrochage scolaire dans Parc-Extension

Photo: Gracieuseté

Nouvelle langue à apprendre, méconnaissance de la société d’accueil, retard engendré par le parcours migratoire, les obstacles à la motivation scolaire sont nombreux pour les jeunes immigrants. Pour les aider à y faire face, le Centre Jeunesse Unie de Parc-Extension vient tout juste de lancer sa nouvelle fondation.

Le programme «Rêves d’Avenir», mis en place par la fondation du même nom, a pour objectif d’éveiller la motivation chez les jeunes et plus particulièrement chez ceux issus de l’immigration.

«L’importance de la persévérance scolaire est bien connue au Québec, souligne Richard Vachon, président de la fondation Rêves d’Avenir et directeur du Centre Jeunesse Unie. Pourtant, encore aujourd’hui, la province se trouve au deuxième rang mondial en ce qui concerne le nombre de jeunes de 15 à 19 ans qui sont sans diplôme.»

Le problème serait encore plus grand dans les quartiers multiculturels, comme celui de Parc-Extension. Selon des statistiques fournies par la fondation, 95% des parents des jeunes qui habitent Parc-Extension sont issus de l’immigration et près de 50% de ces élèves quittent le secondaire sans leur diplôme en poche.

«Notre ambition est de motiver le plus grand nombre de jeunes possible à aller aussi loin que leurs talents et leurs rêves», continue M. Vachon.

Suivi personnalisé
Pour réussir sa mission, la fondation Rêves d’Avenir offre aux jeunes de la 6e année jusqu’à la fin du secondaire un accompagnement personnalisé, leur permettant de renforcer leur motivation et les guider vers la réussite.

«Chaque année, les jeunes qui fréquentent le Centre Jeunesse Unie de Parc-Extension créent eux-mêmes leur plan de réussite personnel, explique le président de la fondation. Sur ces 70 plans, on en cible 25 avec lesquels on assure un suivi plus serré.»

Un accompagnateur est alors jumelé à chaque jeune choisi. Ces intervenants formés connaissent les stratégies de réussite de chacun des élèves et travaillent pour qu’ils atteignent les objectifs fixés. De l’aide au devoir est aussi effectuée en parallèle, un service qui est offert depuis déjà plusieurs années au centre jeunesse.

«Ces intervenants ont forgé leur expérience dans le quartier, donc ils connaissent bien sa réalité, renchérit M. Vachon. Ils sont bien au fait du parcours de chaque adolescent qu’ils épaulent, parce qu’ils travaillent avec eux tous les jours. Ils sont presque une deuxième famille pour certains jeunes.»

Une affirmation qu’appuie Alan Camilo, 12 ans, qui bénéficie du programme.

«J’aime bien le centre, on est comme une petite famille, mentionne l’adolescent d’origine colombienne. Si on a un problème, on peut en parler à quelqu’un et le régler assez facilement.»

Projet futur
À moyen terme, la fondation souhaite pouvoir ouvrir son programme aux plus jeunes.

«Pour l’instant, on ne va pas en bas de la sixième année, mais on aimerait bien pouvoir le faire éventuellement, affirme Richard Vachon. On pense à l’idée de mettre en place un mini programme, auquel les jeunes de 4e et de 5e année du primaire pourraient participer.»

La fondation souhaite également faire valoir son programme auprès de tous les organismes et écoles voulant l’offrir, par le biais de mentorat, de formation et de diffusion des outils du programme.

«On veut étendre le projet à l’extérieur du quartier, explique le directeur du Centre Jeunesse Unie. Le décrochage scolaire est un problème important dans Parc-Extension, mais il est aussi présent dans d’autres territoires de la ville. C’est un problème de société et on souhaite au moins faire notre part pour améliorer les choses.»

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