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Parc des Gorilles: une murale souligne les revendications

Aujourd'hui, le Parc des Gorilles demeure un espace minéralisé.
Aujourd'hui, le Parc des Gorilles demeure un espace minéralisé. Photo: Emmanuel Delacour

Afin de souligner cinq années de revendications, les résidents membres des AmiEs du Parc des Gorilles inaugureront le samedi 14 juillet une murale près du terrain qu’ils convoitent depuis longtemps.

Les citoyens sont invités à prendre part aux festivités qui débuteront vers 14h30 pour admirer l’œuvre de l’artiste montréalais Olivier Bonnard, qui viendra s’ajouter aux quelque 180 murales de la métropole.

«On voulait une œuvre qui représentait la vision et l’impact du parc. Ça sera vert, il y aura beaucoup de verdure», affirme Frances Foster, cofondatrice des AmiEs du Parc des Gorilles.

Cette dernière fait référence au projet d’espace végétalisé en cogestion entre l’Arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie et les résidents qui devrait se situer sur le terrain à l’angle des rues Beaubien Ouest et Saint-Urbain.

L’administration a fait connaître son désir d’acquérir les lieux en y imposant une mise en réserve dès 2013. Puis en 2017, la Ville de Montréal a annoncé qu’elle était prête à exproprier le propriétaire, la firme Olymbec, si les négociations pour l’achat du terrain n’aboutissaient pas.

Depuis, quelques parcelles de lots aux alentours ont été acquises par la Ville, mais l’espace principal demeure la propriété d’Olymbec.

«On ne comprend pas qu’après cinq ans de mise en réserve foncière et le dépôt d’un avis d’expropriation ça ne soit toujours pas passé devant le tribunal administratif», se désole Simon Van Vliet, cofondateur des AmiEs du parc des Gorilles.

Celui-ci craint qu’avec le temps qui passe la spéculation immobilière, qui est féroce dans le quartier, ne fasse son œuvre et permette à Olymbec de demander le prix fort en échange des 7 000 mètres carrés en sa possession. En 2017, l’administration municipale avait évalué la valeur du terrain à quelque 5,5 M$.

Histoire des revendications citoyennes
La saga du Parc de Gorilles a commencé en 2013, lorsque la firme Olymbec, qui avait récemment acheté le terrain de la rue Beaubien Ouest auprès du Canadien Pacifique, y rase une cinquante d’arbres pour ensuite minéraliser les lieux, et ce sans avoir remplis les permis adéquats auprès de l’Arrondissement.

L’administration réplique en imposant une première mise en réserve sur l’espace dans le but d’y créer un parc.

Entre temps, durant l’été 2015, les citoyens ont tenté d’aménager des bacs à fleurs et du mobilier urbain pour décorer les lieux, mais ont été rebutés par une mise en demeure de la part d’Olymbec qui leur demande de retirer les installations. La compagnie invoque des raisons de sécurité, les sols n’ayant pas été proprement décontaminés à cet endroit.

En mars 2017, la Ville de Montréal se dit prête à exproprier Olymbec du terrain si les négociations pour l’achat du terrain n’aboutissent pas. Depuis, quelques petits lots aux alentours ont été récupérés par Rosemont – La Petite-Patrie, mais l’acquisition du terrain principal se fait toujours attendre.

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