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Les citoyens n’en peuvent plus des marteaux-piqueurs sur Saint-Hubert

M. Brouillard affirme devoir endurer les bruits du chantier tous les soirs jusqu'à 23 h depuis un mois.
M. Brouillard affirme devoir endurer les bruits du chantier tous les soirs jusqu'à 23 h depuis un mois. Photo: Emmanuel Delacour

Le bruit des marteaux-piqueurs cause de sérieux maux de tête aux résidents de la rue Saint-Hubert, qui logent au-dessus des commerces, car ceux-ci doivent les endurent presque tous les soirs jusqu’à 23 h depuis plus d’un mois.

Cyril Brouillard et ses voisins ont été mis au courant de la décision au début de l’automne de l’Arrondissement de permettre les travaux sur le chantier de la Plaza du lundi au samedi de 7 h à 23 h, et ce jusqu’en 2020.

Toutefois, avant que les pelles mécaniques ne mordent l’asphalte de la rue commerçante le 17 septembre dernier, la Ville de Montréal a assuré que les ouvriers ne seraient présents tard en soirée qu’à l’occasion de «blitz» de travaux nécessaires dans de rares cas d’exception.

De plus, selon l’ordonnance émise par Rosemont – La Petite-Patrie, «le niveau de pression acoustique maximal autorisé pendant la période des travaux doit être égal ou inférieur» à 75 décibels.

Or, selon M. Brouillard, les marteaux-piqueurs ont continué à opérer presque tous les jours jusqu’à 23 h depuis le lancement du chantier qui se trouve aujourd’hui à quelques mètres en dessous de sa fenêtre de logement. Pis encore, le bruit mesuré par un sonomètre le 22 octobre dernier affiche des pics allant au-delà de 100 décibels.

«On s’est rapidement rendu compte que ce genre de travaux n’était ni exceptionnel ni temporaire. Dans mon logement, nous sommes une trentaine de ménages, on a des personnes âgées, des femmes enceintes, des familles, et nous devons tous endurer le bruit et les secousses jusqu’à tard dans la soirée, nous sommes épuisés», souligne M. Brouillard.

Ce dernier affirme que ses voisins et lui ont tout tenté pour changer la situation: appels au 311, au Service de police de Montréal (SPVM), aux élus locaux, mais rien ne fait.

«Les inspecteurs ne veulent pas se déplacer pour ça et les policiers ne sont pas équipés pour mesurer le bruit. On fait en moyenne une demi-douzaine d’appels à la police chaque soir, mais ça ne se résout pas», insiste le citoyen.

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Du côté de la Ville de Montréal, on soutient que le chantier est surveillé de près et que tout est fait pour limiter les impacts des travaux sur les citoyens et les commerçants.

«Le chantier fait l’objet d’une surveillance serrée de la part de la firme embauchée par la Ville. Pour assurer cette surveillance, la firme déploie sur le terrain, à la demande de la Ville, un ingénieur en résidence, ainsi qu’une équipe complète d’ingénieurs et de techniciens. L’équipe s’assure que l’entrepreneur respecte toutes les conditions du contrat, y compris celles relatives au bruit», indique par courriel Audrey Gauthier, relationniste pour la Ville de Montréal.

Celle-ci poursuit en assurant que la plage horaire des travaux jusqu’à 23 h «n’est pleinement utilisée que lors de blitz de travaux seulement et non pendant la durée totale du chantier. Actuellement, les infrastructures souterraines, soit les conduites d’égout et d’aqueduc, sont en reconstruction entre les rues Jean-Talon et Saint-Zotique.»

«Il n’y a pas de marteau piqueur utilisé pendant ces travaux de soir. Ces travaux doivent être réalisés rapidement, puisque ceux-ci doivent être terminés avant le gel. Pour ce faire, ces travaux sont réalisés de 7 h à 23 h exceptionnellement», insiste-t-on à la Ville.

Pour sa part, le SPVM confirme «être au courant de la situation du chantier dans l’arrondissement Rosemont- La Petite-Patrie.» Toutefois, ceux-ci ont référé le Journal de Rosemont – La Petite-Patrie à l’Arrondissement pour toutes questions relatives à ce sujet.

Quant à lui, M. Brouillard comprend la nécessité d’exécuter rapidement les travaux pour diminuer l’impact sur les commerçants, mais il aimerait aussi que l’on tienne compte de sa situation. « On ne veut pas que la police aille coller des amendes aux travailleurs tous les soirs, mais simplement qu’on cesse d’utiliser les marteaux-piqueurs après 19 h. Les bruits de chantier on peut les tolérer en se mettant des bouchons dans les oreilles, mais les marteaux-piqueurs, lorsqu’ils brisent le roc, toutes les fondations vibrent et le son est si fort que c’est impossible de les ignorer.»

Les élus de Rosemont – La Petite-Patrie et de la Ville de Montréal ont refusé d’émettre des commentaires dans ce dossier.

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