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«Le taux de criminalité est plus bas dans Parc-Extension qu'ailleurs»

Favereaux Anne-Laure - TC Media
Au service de police depuis 1990, Benoît Amyot a changé de district régulièrement, montant les échelons au fil de sa carrière. Commandant du poste de quartier 33 depuis novembre dernier, il travaille pour la première fois dans le district de Parc-Extension. Entrevue avec cet homme avide de découvrir la «diversité de Montréal».

Quelles sont les problématiques propres au district ?

Parc-Extension souffre encore d’une mauvaise image, il faut changer ce préjugé. Le taux de criminalité est d’ailleurs plus bas qu’ailleurs. C’est pour ça qu’on s’implique. Les policiers qui travaillent ici le réalisent. Ils disent  » ce n’est pas comme je pensais ».

À quel défi devez-vous faire face?

Le grand défi c’est de faire des liens avec les différentes communautés. Pour faire un rapprochement avec elles, on va aussi identifier les personnes clés. Pour le service de police, la population immigrante est une richesse, car on explique aux nouveaux arrivants comment on fonctionne. La réalité dans leur pays d’origine est souvent différente. On passe, par exemple, par l’école de francisation pour expliquer les bases du Code criminel. On cible aussi beaucoup les enfants. L’avantage de Parc-Extension c’est qu’il n’y a que des écoles primaires. Si on un contact avec le jeune, il va en parler à la maison. Le but premier c’est que ces gens n’aient pas de craintes.

Quelle est la réaction des enfants dans Parc-Extension?

Ils sont polis et respectueux, des qualités que l’on ne trouve pas dans d’autres quartiers. Ils s’intéressent à moi.

Quel est votre regard sur le district?

C’est un quartier très méconnu, avec une communauté qui désire beaucoup s’impliquer pour améliorer son sort.

Quelles actions concrètes menez-vous actuellement?

Notre but c’est d’amener les jeunes à faire des activités sportives pour leur éviter de faire des mauvais coups. Nous organisons un tournoi de soccer en juin avec les jeunes de Parc-Extension, six équipes seront ensuite sélectionnées pour participer au mondial de soccer. On veut aussi former des jeunes de 17 à 20 ans pour qu’ils entraînent les jeunes.

Enfin, nous organisons des marches exploratoires destinées aux aînés.

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