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Des organismes manifestent contre l’austérité

Photo: Collaboration spéciale

Plusieurs organismes de l’arrondissement de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension ont quitté leurs locaux pour joindre leur voix à la manifestation contre les mesures d’austérité du gouvernement, le 17 novembre dernier, à la place Émilie-Gamelin. Les nombreuses compressions exigées par les élus provinciaux affectent les organisations qui ont donc décidé de se mobiliser pour se faire entendre.

C’est le cas du centre jeunesse-emploi (CJE) Centre-Nord, touché directement par ces coupes. «Nous oeuvrons actuellement auprès des 16 à 35 ans, sans égard pour leur statut social. Avec les demandes du gouvernement, notre mission de soutien ne rejoindra que les adultes sur l’assurance-emploi ou sur le Programme d’aide sociale. Ça ne représente que 20% de la clientèle que nous servons présentement. Nous allons devoir refuser des jeunes», explique Andrée Lafrenière, directrice du CJE Centre-Nord.

Ces mesures sont une façon «d’abandonner les adolescents de 16 et 17 ans», soutient Mme Lafrenière. Elle ajoute qu’en voyant sa clientèle diminuer, les services vont se détériorer.

«En ayant moins de jeunes à servir, le gouvernement pourra diminuer notre financement. Il explique sa décision par le fait que nous ne répondons pas aux besoins de ces jeunes. Ce qui est faux», fait-elle valoir.Depuis son ouverture en 2007, le CJE Centre-Nord a vu sa clientèle plus que doublé, passant de 700 à 1800 jeunes servis.

L’impact des compressions ne touche pas que la clientèle du CJE Centre-Nord. Plusieurs de leurs programmes seront aussi abandonnés. «Nous offrions des outils pour l’équilibre entre les études et le travail. En ne servant que les adultes sur l’assurance emploi, plusieurs projets vont tomber à l’eau, notamment le projet ÉquiT-É qui permet à des commerces d’être à l’écoute des réalités des élèves», annonce-t-elle.

À cours d’argent
Du côté de l’Association des locataires de Villeray (ALV), l’administration doit se retrousser les manches afin de trouver de nouvelles sources de financement afin d’offrir un service de qualité aux résidents du secteur.

«Actuellement, nous recevons le minimum du gouvernement provincial. Ça nous permet de payer un poste, mais nous devons être au moins trois pour que l’organisme fonctionne bien. Il nous faudrait environ 120 000$ annuellement pour bien vivre. Ce sont les locataires qui en paient le prix et les services écopent», laisse savoir Véronique Houle, organisatrice communautaire de l’ALV.

Les organismes touchés par les mesures d’austérité du gouvernement provincial comptent continuer leurs actions de mobilisations. Plusieurs prendront d’ailleurs part à une manifestation prévue, le 29 novembre, à Montréal. D’autres seront actifs sur le Web, notamment sur les médias sociaux. Le CJE Centre-Nord fait une campagne sur sa Page Facebook ainsi que sur celle des regroupements des CJE, Mon CJE, j’y tiens.

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