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Les résidents de l'arrondissement écopent de 346 contraventions par jour

Bouchard Catherine - TC Media
Selon les statistiques fournies par la Cour municipale de la Ville de Montréal, il se donne, en moyenne, 346 contraventions de stationnement, par jour, sur le territoire de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, le plaçant donc en 5ème position parmi les arrondissements donnant le plus de « tickets ».

Au 29 août 2014, les agents de stationnement de l’arrondissement avaient donné 55 700 contraventions, alors que les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en avaient émis 27 689 pour un total de 83 389.

À 52 $ pour chaque contravention, incluant les frais d’administration, les résidents payent 6 567 080 $ en contravention de stationnement par année, si la moyenne quotidienne se poursuit.

Sans surprises, ce sont les quartiers centraux qui distribuent le plus de constats. Ville-Marie qui remporte la palme avec 301 355 contraventions au 29 août 2014, suivi du Plateau-Mont-Royal avec 169 038, de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce avec 116 729, Rosemont–La Petite-Patrie avec 106 260 et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension 83 389.

Des contraventions peu contestées

Pour Alfredo Munoz, fondateur de SOS Ticket, s’il est clair que beaucoup d’arrondissements prévoient des quotas chaque année, les contraventions de stationnement sont d’autant plus sournoises puisque pratiquement personne ne les conteste à la Cour municipale.

« Pour 52 $, tu ne vas pas payer 12 $ de stationnement et perdre une demi-journée de salaire, alors les gens préfèrent ne pas contester », soutient-il.

Même du côté de SOS Ticket, l’organisation ne se préoccupe pas vraiment, encore, de ce type de contravention.

« Même si je reçois beaucoup d’appels pour ce type de constats, ça ne vaut pas vraiment la peine d’engager un avocat et aller à la cour pour contester une contravention de 42 $ ou de 52 $. Cela dit, nous travaillons actuellement à trouver un moyen pour le faire », affirme M. Munoz.

Pour le fondateur de SOS ticket, les administrations municipales manquent clairement de vision à prévoir un budget pour les contraventions, notamment celles liées au stationnement.

« Nous sommes en train de détruire l’économie montréalaise avec ça. Regardez toutes les boutiques qui ferment dans le Plateau Mont-Royal. C’est vraiment une triste mentalité de prévoir à court terme de cette façon », reconnaît-il.

Pour ceux et celles qui aimeraient, par principe, contester les contraventions de stationnement, M. Munoz suggère surtout de prendre le maximum de renseignements au moment où la contravention est émise de même que des photos pour que le juge puisse prendre une décision éclairée.

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