Briser l’isolement des femmes de Parc-Extension

Plusieurs intervenantes et résidentes du quartier se sont réunies afin de trouver des solutions pour contrer l’isolement des femmes dans Parc-Extension.

«Les femmes ne sortent pas de chez elles. Il faut trouver le moyen qu’elles quittent leur domicile et de les soutenir», affirme la conseillère de Parc-Extension, Mary Deros.

«Il manque d’espace de rencontres dans le quartier. Il y a peu d’activité hivernale et elles sont rarement organisées dans la portion Nord du secteur. Il faut mettre en place des actions, telles qu’un club de marche ou des cafés-rencontre, afin de briser l’isolement de la population féminine», poursuit Marie-Ève Desroches, analyste du projet «Où sont les femmes et les filles?».

Résidente du secteur depuis cinq ans, Hajar Belkacem avoue que la situation s’est améliorée dans Parc-Extension, mais il reste toujours du travail à faire.

«Il y a eu des progrès afin d’intégrer davantage les femmes dans le quartier. Notamment, à la piscine Saint-Roch, où il y a un bain libre réservé aux femmes. C’est beau de voir toutes ces femmes heureuses et détendues. Il faudrait plus d’actions de ce genre», souligne-t-elle.

Parmi les solutions, Mme Belkacem voudrait qu’il y ait davantage d’activités où les femmes peuvent discuter et partager entre elles.

Un comité
L’organisme Femmes et villes international (FVI), qui chapeaute le projet «Où sont les femmes et les filles?», souhaite mettre en place un comité citoyens, au cours du mois de janvier, où les gens pourront parler des enjeux qui les préoccupent.

«À partir de là, on verra quelles sont les actions à prendre. Nous voulons travailler sur l’autonomie des gens afin qu’ils réalisent eux-mêmes leur projet pour que les femmes se sentent plus en sécurité. Ainsi, si nous ne sommes plus là, ils pourront continuer leur initiative», explique Lori Palano, coordonatrice de FVI.