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Moratoire sur les permis «lieu de culte» et «centre communautaire»

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Devant la confusion qui règne autour des permis de «centre communautaire» et de «lieu de culte», les élus de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension ont imposé un moratoire afin de se pencher sur la question.

«C’est une mesure d’urgence. Nous faisons un gel de l’octroi de ces permis. Nous voulons voir ce qui se fait ailleurs, notamment à Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, et nous déciderons comment nous modifierons le règlement. Nous ne voulons pas brusquer les choses et faire des généralisations. À Montréal, nous sommes en train de faire de l’islamophobie et c’est exactement ce que nous ne voulons pas faire dans l’arrondissement», indique la mairesse, Anie Samson.

À la suite du cas de l’imam Hamza Chaoui dans le quartier Mercier-Est, les élus locaux se sont questionnés sur leur façon de faire sur le territoire. Celui-ci voulait offrir de l’enseignement religieux dans un centre communautaire islamiste. Selon ce permis, seulement des activités communautaires et culturelles peuvent être organisées dans ce type de centre.

«Si le règlement n’est pas clair, nous prendrons le temps de bien le définir et de le clarifier», affirme la mairesse.

Inconfort au conseil
Le moratoire a été voté, lors du dernier conseil d’arrondissement. Pendant la même séance, les élus ont voté sur trois projets de lieux de cultes. Une situation qui a rendu mal à l’aise le conseiller de François-Perrault, Sylvain Ouellet.

«Je me sens mal à l’aise de voter un moratoire et d’octroyer trois permis pour «lieu de culte» dans le même conseil. Ce n’est pas parce que je m’oppose au dossier. C’est simplement une question de principe», explique M. Ouellet qui a signalé sa dissidence aux projets du 7169, 15e Avenue (église Pentecôte le Rocher de Jacob), 8495 à 8557, 8e Avenue (le Centre évangélique universel de Montréal) et au 8691, 9e Avenue (église évangélique Manahaim).

À noter que pour le 7169, 15e Avenue, l’église Pentecôte le Rocher de Jacob a déjà un permi de centre communautaire. Proposant des activités religieuses dans cette enceinte, les administrateurs sont en pourparlers avec l’arrondissement pour régulariser cette situation.

Pas une première
Ce n’est pas la première fois que l’arrondissement modifie une réglementation. En 2014, les élus ont modifié les permis pour des débits d’alcool et de soins personnels.

«Nous sommes forts de l’expérience vécue dans la dernière année, notamment avec les salons de massage et les bars. Nous devons évaluer le tout afin d’harmoniser le secteur. Ça n’a pas de lien avec la religion, mais bien avec le bâtiment. S’il y a un permis pour un centre communautaire, nous ne voulons pas que ce soit une salle de jeux ou une discothèque», fait-elle valoir.

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