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Pas d’argent supplémentaire pour l’école Saint-Gérard

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Les élèves de l’école Saint-Gérard pourraient ne pas pouvoir bénéficier des locaux du 8525, rue Berri, en septembre 2016, tel que prévu initialement. L’octroi de 4 M$ supplémentaires au projet de reconstruction de l’école a été refusé par le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).

«Le projet a été modifié après que nous ayons accordé les 16 M$. Modifications pas nécessaires en plus», a lancé le député libéral de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos, sur Twitter.

Toutefois, les 16 M$, accordés en 2013 par Marie Malavoy, du Parti québécois, alors ministre de l’Éducation, n’était qu’une enveloppe préliminaire, affirme la présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel-Bourdon.

«Ce budget ne comprenait ni les demandes de l’arrondissement, ni les plans et devis, ni les éléments patrimoniaux à conserver. De plus, la démolition a été plus coûteuse que prévu, car les conditions du terrain, telles que sa composition et son positionnement près du métro, ont compliqué le travail. Je ne suis pas surprise que ça dépasse les 16 M$ pour totaliser les 20 M$», explique Mme Harel-Bourdon.

Pourtant, le ministère de l’Éducation a déjà octroyé des enveloppes plus élevées pour la reconstruction d’écoles, à Montréal. L’école Baril, fermée depuis 2011 pour cause de moisissures, a reçu 19 M$ pour sa démolition et sa reconstruction.

«Nous ne comprenons pas pourquoi le ministre refuse de nous donner les 4 M$ manquants. Pour Baril, il a offert 19 M$, mais seulement 16 M$ pour Saint-Gérard. Baril recevra 360 élèves à sa réouverture en septembre 2016 alors que Saint-Gérard en accueillerait près de 700. C’est incompréhensible», déplore la présidente.

Mme Harel-Bourdon affirme que le gouvernement peut aller piger les fonds nécessaires dans le programme Réno-écoles de la CSDM, comme ce fut le cas pour l’école Baril.

Le Progrès a sollicité, à plusieurs reprises, une entrevue avec le ministère de l’Éducation, mais ses demandes sont restées sans réponse.

Rencontre au sommet
Des représentants du MELS et de la CSDM se sont rencontrés, le 23 avril, pour tenter de trouver une solution, notamment en retranchant des éléments des plans de la reconstruction.

«Nous allons nous pencher sur chaque point des plans avec le ministère pour voir si nous pouvons enlever des éléments. Toutefois, nous avons une ligne du temps à respecter pour que nos élèves soient de retour chez eux, en 2016. C’est notre objectif. Nous ne pouvons pas décaler les travaux très longtemps», rappelle Mme Harel-Bourdon.

En attendant que les discussions entre le gouvernement du Québec et la CSDM se terminent, le Regroupement des parents de l’école Saint-Gérard (RPSG) a déjà pris les devants afin de faire pression dans le dossier. Le 19 avril dernier, plus d’une cinquantaine de personnes ont manifesté devant l’ancienne école Saint-Gérard, aujourd’hui démolie.

«Nous sommes privés de notre école de quartier depuis maintenant trois ans, et c’est le retour à la case départ. La CSDM nous a promis une rentrée à Saint-Gérard en 2016, et nous y tenons. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires, y compris des poursuites s’il faut, pour que la CSDM nous redonne notre école», déclare Chantal Laperrière, porte-parole du RPSG.

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