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Une nuit dans la vie des policiers de Parc-Ex

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Plainte sur le bruit, dispute entre voisins, incivilité, même si le soleil est couché, Parc-Extension ne dort pas. Les policiers patrouillent dans les rues pour s’assurer de la sécurité des résidents et du respect de la loi. Le 12 juin dernier, Le Progrès Villeray–Parc-Extension a sillonné les rues du secteur avec le sergent Daniel Dubuc afin de mettre en lumière ce qui se passe dans le quartier, la nuit tombée.

22h30
Au poste de quartier (PDQ) 33. Le sergent Dubuc rencontre les agents, avant leur patrouille de nuit pour le briefing. Une vague de crevaison de pneus sur des automobiles ainsi qu’une série de vols dans des véhicules routiers se déroulent dans le secteur et les policiers devront être y porter une attention particulière. «Faites attention à vous», lance le sergent Dubuc, à la fin de la réunion.

23h08

Nous sommes à bord du véhicule 33-85 et nous circulons dans le nord de Parc-Extension. Un appel est fait au 911, car un résident de la rue Saint-Denis fait du grabuge. Il s’attaque au bâtiment et aux clôtures avoisinantes. Même si ce n’est pas sur son territoire, le sergent Dubuc et des agents du PDQ 33 se rendent sur les lieux pour aider leurs confrères du PDQ 31 (Villeray).

L’homme de 34 ans est gravement intoxiqué par l’alcool et les stupéfiants. Voici maintenant trois jours qu’il n’a pas dormi et il est violent. Il se serait battu avec un des résidents de son immeuble, mais ce dernier a quitté les lieux. Il y a d’ailleurs des traces de sang dans son dos, causées par une arme blanche. Nous restons éloignées, derrière la protection du sergent Dubuc, car le suspect est imprévisible.

Après inspection des lieux et une longue discussion avec l’homme intoxiqué, les deux agents de Parc-Extension attendent l’ambulance avant de poursuivre leur patrouille.

1h24
Des gens appellent le 911, car leur voisine, en état d’ébriété, titube sur son balcon. Ils craignent qu’elle tombe. Toutefois, aucune adresse précise n’est donnée. Nous nous rendons dans le quadrilatère et partons à la recherche de la dame.

Après une marche de quelques minutes dans une ruelle sombre et boueuse, nous trouvons la citoyenne hoquetant sur son balcon, un verre de vin à la main. Les policières en service demande à la femme de rentrer chez elle et qu’elles vont l’y retrouver. Nous montons les trois étages de l’immeuble pour aller à sa rencontre. La résidente a décidé de prendre un verre, mais n’a pas arrêté à une seule consommation. Voyant son état, les policières lui recommandent d’aller se coucher. Nous retournons sur la patrouille.

1h53
Pendant qu’il patrouille, un agent surprend un itinérant dans les locaux de la Banque de Montréal. Celui-ci a élu refuge à cet endroit pour se tenir au chaud. La présence de l’homme intimide des citoyens qui n’osent pas aller y retirer de l’argent. Les deux patrouilleurs vont à sa rencontre et discutent avec lui. Après une courte conversation, l’itinérant quitte les lieux.

3h38
Nous n’avons pas reçu d’appels depuis plus d’une heure. Il y a de moins en moins de gens dans les rues et Parc-Extension est silencieux. Lorsque nous circulons sur l’avenue Beaumont, l’alarme d’un commerce se déclenche au même moment. C’est ce qui s’appelle être au bon endroit, au bon moment. Nous attendons la venue d’une seconde auto-patrouille pour inspecter les lieux. Personne n’est vu dans la cour, ni dans le bâtiment. Une fausse alerte.

«En moyenne, nous recevons six appels par nuit. La plupart sont des incivilités, comme des voisins trop bruyants. C’est un secteur tranquille», indique le sergent Dubuc.

4h15
Nous quittons le véhicule 33-85 et le poste de quartier. Le soleil se lève et les oiseaux, tout comme les résidents, se réveillent lentement pour entamer une nouvelle journée dans Parc-Extension.

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