Insalubrité des logements: la sensibilisation au lieu de la répression
Émettre davantage de constats d’infractions auprès des propriétaires délinquants ne serait pas la solution pour régler la problématique d’insalubrité des logements, estime la mairesse de Villeray-Saint-Michel–Parc-Extension, Anie Samson. Selon l’élue, la sensibilisation serait une meilleure option.
«Ce n’est pas en allant chercher de l’argent que le problème va systématiquement se régler», affirme-t-elle.
Selon le rapport de la Direction de la santé publique, publiée dernièrement, l’arrondissement se situe parmi les endroits où l’on retrouve le plus de moisissures et de punaises de lit. Pour tenter de régler la situation, l’élue voudrait mettre en place une campagne de sensibilisation afin que chacun «connaisse son rôle».
«Il n’y a pas de campagne de publicité sur ce sujet. Il faudrait en parler pour que les propriétaires et locataires connaissent leurs responsabilités, pour ainsi éviter les impacts négatifs de l’insalubrité», fait valoir Mme Samson.
Cette campagne ne serait pas financée uniquement par la ville-centre. L’élue voudrait également que tous les partenaires mettent la main dans leur porte-feuilles, notamment la Direction de la santé publique et le gouvernement du Québec.
«C’est l’affaire de tous. Ensemble, nous aurions un grand effet mobilisateur», souligne la mairesse.
Inspection
L’arrondissement travaille maintenant depuis quelques années sur cette problématique. Elle a d’ailleurs augmenté son nombre d’inspections.
«Nous prenons les outils que nous avons sur le terrain. Nous avons triplé le nombre d’inspections annuellement depuis l’implantation de notre plan salubrité», indique la mairesse Samson.
En 2014, les inspecteurs de l’arrondissement ont effectué 1449 visites reliées à 407 plaintes. Un total de 147 constats d’infraction et 139 avis de non-conformité ont été émis en lien avec ces dossiers.