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L’avenue de l’Épée utilisée pour contourner les chantiers: «ras-le-bol» des excès de vitesse pour des citoyens

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Exaspérés par les automobilistes qui ne respectent pas les limites de vitesse, de nombreux résidents de l’avenue de l’Épée réclament des mesures d’apaisement. Ils devront toutefois s’armer de patience, car l’arrondissement veut attendre avant d’agir.

Selon la conseillère de Parc-Extension, Mary Deros, les excès de vitesse se sont accentués cet été, en raison des nombreux chantiers dans le quartier.

«Avec les travaux sur les boulevards Acadie et Crémazie ainsi que sur la rue Jarry, plusieurs conducteurs évitaient la congestion en empruntant l’avenue de l’Épée», souligne la conseillère qui a elle-même constaté la problématique.

Mme Deros, qui habite sur l’avenue de l’Épée, espère qu’avec la fin des différents chantiers, la situation va revenir à la normale.

«Ça roule trop vite»
Depuis septembre, des citoyens se présentent aux différentes séances du conseil d’arrondissement pour faire entendre leurs doléances.

«Les chauffeurs accélèrent comme s’il n’y avait pas de lendemain. Un jour, quelqu’un sera blessé sérieusement ou tué», lance James Hellinger, un résident du secteur.

Des citoyens ont également lancé une pétition qui a été déposée cet automne, à l’arrondissement.

Lors du passage de TC Media, une soixantaine de voitures ont emprunté cette rue résidentielle en trente minutes, en heure de pointe. La majorité semblait dépasser la limite de vitesse permise de 30 km/h. Quelques-unes ont même accéléré au point de faire vrombir leur moteur et certaines n’ont pas fait leur arrêt complet au panneau signalétique. D’autres n’ont pas voulu attendre que les piétons finissent de traverser la rue, les contournant au passage.

«C’est l’enfer. Ça roule vite et l’été je crie souvent après les automobilistes pour qu’ils ralentissent», dénonce Mme Boisvert.

«J’ai failli me faire frapper à quelques reprises. Quand je traverse la rue, les automobilistes accélèrent quand je suis rendue à mi-chemin», révèle la fille de Mme Boisvert.

Mesures d’apaisement
Selon plusieurs résidents, la solution serait d’installer de nouveaux dos d’âne. Il y en a qu’un seul installé sur l’avenue de l’Épée, au sud de la rue Saint-Roch, près de l’école Barthelémy-Vimont–Annexe.

«Les gens accélèrent à partir de la rue Ogilvy avant d’arriver au dos d’âne. Il faudrait au moins en mettre un autre plus près de la rue Ogilvy», suggère Mme Boisvert.

L’élue n’exclut pas la possibilité de mettre en place de nouvelles mesures d’apaisement de la circulation.

«Nous pourrions mettre en place des compteurs de vitesse, mais ceux que nous avons sont déjà utilisés près de certaines écoles, notamment sur l’avenue Bloomfeild où il y avait une problématique de vitesse. Il faudra vérifier si on peut les enlever ou en acheter d’autres, si nous avons de l’argent dans notre budget», explique Mme Deros.

En attendant de savoir s’il reste de l’argent dans les coffres à la fin de l’année, les résidents devront redoubler de prudence et de vigilance lors de leur déplacement sur l’avenue de l’Épée.

Plan local de déplacement
L’arrondissement travaille actuellement sur l’élaboration de son plan local de déplacement. Avec cette étude, l’administration aura assez d’éléments pour mettre en place des mesures efficaces et sécuritaires, affirme Mary Deros, conseillère de Parc-Extension.

«Il faut faciliter les déplacements de la population sans développer des problèmes de sécurité pour nos citoyens. Avec le plan, nous pourrons connaître les différentes problématiques de notre arrondissement et instaurer les meilleures mesures proposées par des experts», indique la conseillère.

L’étude devrait se terminer au cours de l’année 2016.

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