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545 oiseaux saisis pour négligence: un propriétaire de Villeray accusé

Photo: Collaboration spéciale

Le propriétaire du centre animalier Ani-Mart, à Villeray, a été accusé de cruauté et de négligence envers 545 oiseaux exotiques, à la suite d’une opération de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal, la plus grosse du genre de son histoire.

L’opération, qui s’est déroulée en juillet, visait à saisir les volatiles qui auraient été maltraités. Les accusations ont été déposées la semaine dernière.

S’il est reconnu coupable, Giovanni Iacovella pourrait être passible d’amendes atteignant 15 000$ et d’une peine d’emprisonnement de 2 ans, soit 18 mois pour avoir causé douleur, souffrance et blessure à des animaux ainsi que six mois pour avoir omis de leur fournir des soins convenables.

«Les accusés ont rarement une peine de prison au criminel dans les dossiers d’animaux négligés. Notre objectif est de lui faire interdire la garde d’animaux pour un certain temps», indique Sophie Gaillard avocate et coordonnatrice de campagne pour la défense des animaux à la SPCA.

Le propriétaire comparaîtra au début de l’année 2016.

Un long processus
La SPCA surveille le commerce du boulevard Saint-Laurent, depuis maintenant quelques années. À la suite de nombreuses plaintes et d’une enquête, l’organisation a saisi plusieurs centaines d’oiseaux exotiques, passant du canari au perroquet gris d’Afrique.

En plus d’être une animalerie spécialisée en oiseaux, le centre animalier Ani-Mart est également un centre d’élevage.

«Nous avons également saisi plusieurs animaux morts en plus des 545 oiseaux. C’est la plus grosse perquisition d’oiseaux exotiques de la SPCA», révèle Mme Gaillard.
Depuis quelques mois, des experts en oiseaux exotiques traitent les volatiles dans les installations de la société et tous se portent mieux. Toutefois, il est impossible de les mettre en adoption, car ceux-ci appartiennent toujours à M. Iacovella.

«Les biens saisis sont toujours la propriété de M. Iacovella et ce dernier a refusé de nous les céder. Ainsi, nous devons continuer à nous en occuper à nos frais», mentionne Mme Gaillard, précisant que les coûts s’élèvent déjà à plus de 50 000$.

Le procès pourrait s’étaler sur une à deux années. Toutefois, si l’accusé est reconnu coupable, la société pourrait exiger un remboursement d’une partie de ses frais.
TC Media a tenté de joindre le propriétaire, mais sans succès.

Les gens voulant faire un don afin d’aider la SPCA de Montréal à couvrir les frais associés au soin de ces animaux peuvent visiter le http://bit.ly/1PCKxSa.

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