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Villeray attire davantage d’entrepreneurs

Photo: TC Media/Catherine Paquette

De plus en plus d’entrepreneurs se lancent en affaires dans Villeray, séduits par le quartier en pleine effervescence. Dans les prochains mois, une nouvelle vague de commerces ouvriront leur porte à la clientèle jeune et familiale, prête à encourager l’économie locale.

Pâtisseries, microbrasseries, services traiteurs, espaces de conditionnement physique, boucheries et cafés spécialisés, près d’une dizaine de nouveaux commerces s’ajouteront à l’offre actuelle, a fait savoir l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Pascal Hudon a choisi la rue Jarry, dont le réaménagement en faveur des piétons débutera cet été, pour lancer Pascal Le Boucher.

«Ça fait 10 ans que j’habite dans le quartier. Je suis sensible à sa qualité et aux besoins des gens. Avec tout ce qui se passe sur Jarry ça m’a donné envie», affirme le propriétaire, décrivant son entreprise comme une boucherie de quartier.

Majella Pizzeria, le café Perko et l’épicerie écologique Loco, qui ouvriront bientôt, ont aussi choisi Villeray pour sa clientèle, friande de produits locaux.

«Il y a une ambiance qui existe dans Villeray et une volonté des citoyens de consommer local et de réduire l’empreinte écologique», reconnaît la conseillère de Villeray, Elsie Lefebvre.

À deux pas de la maisonDSCN0118
L’épicerie locale La Cena, située à l’intersection des rues Berri et Guizot, fait partie des nombreux commerces qui évoluent depuis peu dans des secteurs résidentiels.

«Ce que je voulais avec mon épicerie, c’est créer des habitudes, que les gens viennent ici s’inspirer pour leurs repas», explique la copropriétaire du commerce ouvert depuis deux ans, Maya Ramacieri.

La trame commerciale s’est développée ainsi au cours des dix dernières années. Alors que les commerces se trouvaient pour la plupart sur les artères comme Jean-Talon et Jarry dans les années 90, des changements de réglementation leur ont permis de conquérir les rues résidentielles, explique Mme Lefebvre.

«C’est une priorité de favoriser le commerce de proximité, affirme-t-elle. On voit beaucoup de commerçants propriétaires qui sont sur place et qui offrent une expérience particulière aux clients.»

Le propriétaire du café Oui Mais Non, sur la rue Jarry, décrit aussi Villeray comme un quartier propice au développement d’un «village dans une ville», tels que le sont à ses yeux Verdun et Hochelaga-Maisonneuve.

La présence d’une association de commerçants, l’ACTAV, ainsi que des opportunités d’accompagnement des entrepreneurs à la Ville et par PME Montréal ont aussi contribué à cette effervescence, ajoute l’arrondissement.

Défis
Pour plusieurs entrepreneurs, la difficulté repose dans la recherche d’un local, l’offre d’espaces commerciaux vacants étant de plus en plus limitée, selon l’arrondissement.

«Au départ, il fallait s’assurer d’avoir un local pour obtenir un financement de la corporation de développement», déplore le propriétaire du café Oui Mais Non.

Plusieurs entrepreneurs pourraient se tourner bientôt vers la rue Saint-Hubert, qui compte un nombre de locaux disponibles plus grands, fait savoir l’arrondissement.

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