Soutenez

Quatre fois plus de repas vendus au Patro Le Prévost

Le service de repas prêt à emporter de l’organisme Patro le Prévost enregistre une forte croissance. Le nombre de repas vendus à un coût minime a presque quadruplé depuis l’automne.

Depuis septembre dernier, l’organisme, situé sur l’avenue Christophe-Colomb, a vu sa clientèle bondir de 460 à 1700 personnes chaque mois.

«On ne s’attendait pas à cette augmentation. C’est à cause des besoins dans le secteur, du bouche à oreille et de la promotion», résume Tania McDonagh, responsable du volet alimentation du Patro le Prévost.

Les repas, préparés dans les cuisines du Bistro le Patro, sont surgelés puis vendus à prix modique à des citoyens qui passent leur commande.

Ils sont aussi distribués dans quatre écoles du quartier où les élèves les plus défavorisés peuvent en profiter sur commande.

L’hôpital Jean-Talon achète aussi quelques repas au Patro pour des programmes qui viennent en aide aux personnes isolées.

Besoins
Dans Villeray, où les besoins en sécurité alimentaire sont criants, plus de 120 personnes se rendent aussi chaque semaine au comptoir de dépannage alimentaire à la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire. Le nombre de bénéficiaires y est, comme au Patro, en augmentation.

«Les personnes qui sont à revenus moyens n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins, entre autres, parce que le coût de la vie augmente», souligne Magdouda Oudjit, directrice de la Maison de quartier Villeray.

L’organisme, qui offre un service de cuisines collectives, a constaté une croissance du nombre d’inscriptions aux groupes dans les derniers mois.

Éducation populaire
Tant à la Maison de quartier qu’au Patro Le Prévost, on souhaite accompagner la population en amont, avant qu’elle n’ait besoin du dépannage alimentaire.

Le Patro aménage actuellement une nouvelle salle qui permettra la tenue d’ateliers éducatifs.

«L’idée ce n’est pas de juste donner des repas surgelés, mais d’avoir des ateliers et des projets pour donner une autonomie aux gens qui ont besoin d’aide», indique Mme McDonagh.

Celle-ci souhaite aussi mettre sur pied un programme plus large d’éducation populaire, où une quinzaine de personnes pourraient suivre des cours «d’habileté sociale» leur permettant, entre autres, de trouver un emploi et de mieux s’alimenter.

Selon certaines ententes toujours à venir, la salle pourrait aussi permettre à la Table de concertation en sécurité alimentaire d’entreposer ses denrées.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.