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Hello monsieur avec un manteau bleu

T’étais vraiment freakin’ cute dans ton manteau bleu (pourquoi tu portes pas du noir comme tout le monde?), ton sac en bandouillère, ta barbe pas faite. Je suis montée à Joliette vers 9h15am jeudi le 29 sept., un peu en retard sur mon horaire. Peut-être que tu l’étais aussi? Il a fallu que je me glisse swiftly entre les personnes qui ne se tassaient pas, j’ai croisé ton regard qui me fixait (creep, kesse tu veux à matin?) et j’ai essayé de te regarder le plus longtemps possible aussi, avec un regard défiant qui s’est vite transformé en sourire, un gros 10 secondes au moins avant que je pense « uh uh trop cute » et que je regarde ailleurs.

And thennn.. j’essayais de te regarder sans que tu me vois, je t’ai vu faire pareil plein de fois. Les gens me cachaient. J’essayais d’attraper un morceau de toi avec mes yeux entre les personnes et les barres de métal, ou dans le reflet des portes devant moi. Je pouvais pas te regarder sans sourire. La musique dans mes ėcouteurs sonnait mieux que d’habitude. Je me demandais ce qui jouait dans tes écouteurs à toi.

On est arrivés à Berri-UQAM et la MOMENT DE PANIQUE. Il y a eu l’habituelle confusion du monde qui entrent et sortent et se rentrent dedans. Oui mais toi vas-tu encore être là? Dès que les portes se sont refermées mes yeux se sont garrochés vers toi, les tiens aussi, ouf t’es encore là.

Tu es descendu à McGill. Du fond de mon wagon powered by la STM je t’ai suivi du regard. Du haut de l’escalier, tu as regardé vers moi et tu m’as fait un beau sourire gêné. Même chose pour moi. C’était ma façon de te souhaiter une bonne journée.

Pendant un instant, j’ai pensé « fuck that je me rends pas jusqu’à Atwater ». J’ai pensé descendre du wagon pour te rattraper, pour voir si tu redescendrais l’escalier vers moi. J’ai pensé te dire.. rien pantoute. J’ai pensé que ça me dérangeait même pas de pas savoir ton nom, qu’on aurait juste marché jusqu’à l’hôtel le plus proche ou fait un concours de qui peut louer un Airbnb le plus vite sur son téléphone. J’ai pensé « le monde va continuer de tourner sans nous. Pourquoi on prend pas une pause? Ailleurs. Cachés de tout le monde. Je l’ai vu dans ta face, t’as pas plus le goût d’aller travailler que moi. Fak pourquoi on oublie pas tout ça pour aller continuer ce que je sais que tu as commencé dans ta tête pis moi aussi? »

Je te le dis, j’écris jamais sur ces affaires-là. J’y crois pas pis je trouve ça niaiseux. Je le fais parce que c’est toi. Fak la prochaine fois qu’on est en retard tout les deux, hit me up pis on prendra la journée off..

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